« L’intensité de l’épisode de grêle de plus de 30 minutes a provoqué des dégâts importants sur les parcelles touchées à des degrés divers, jusqu’à la destruction totale du potentiel de récolte compte tenu du stade de développement de la vigne, la fermeture de la grappe », a indiqué le Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC) dans un communiqué. La Grande champagne a été le cru le plus touché, mais la Petite champagne et les Fins bois ont également subi des dégâts.
C’est la seconde fois de l’année qu’un violent orage de grêle s’abat sur les vignes de Cognac. Le 27 mai près de 5,500 ha de vignes, soit 7 % du vignoble, avaient été touchées, dont environ 3,000 ha à plus de 80 %. Certaines parcelles ont été totalement détruites. Les crus de la Petite champagne avaient majoritairement été touchés.
« Ça commence à être beaucoup », a déploré auprès la présidente du BNIC, Catherine Lepage, « car à chaque fois le vignoble est fortement impacté », rappelant deux violents épisodes de grêle durant l’été 2014. « Cette grêle entraînera forcément une perte de récolte en 2016 », a-t-elle regretté, décidée à « vouloir trouver au plus vite des avancées » sur des dispositifs de prévention des orages (canons antigrêle, etc.)
Elle s’est néanmoins félicitée des « réserves climatiques individuelles », système mis en place en 2009 après des épisodes de grêle entraînant des pertes de récoltes. « C’est un très bel outil mais cela ne suffit pas », a-t-elle jugé.