«Il ne m’a fallu qu’une semaine de travail, réflexion comprise. » Denis Kobloth, viticulteur et responsable d’un atelier de mécanique dans le Bas-Rhin, a rapidement monté le groupe d’effarouchement, plan en tête. « L’idée remonte à un an, raconte-t-il, la machine est même prête depuis cet hiver. » Il s’agit d’une barre déportée sur la faucheuse arrière et d’une autre sur la faucheuse avant. Ces prototypes se replient hydrauliquement.
Double effet
Le montage de l’hydraulique est « fait maison ». « Seuls les vérins ont été achetés. Pour le montage du châssis, j’ai utilisé des tubes de construction mécanique. J’ai effectué les coupes et les soudures moi-même », précise Denis Kobloth. Il explique aussi que le démontage des barres d’effarouchement est simple. « Il suffit de retirer quatre vis à l’avant et huit vis à l’arrière pour tout tomber. » Sur la faucheuse avant, l’hydraulique de la barre est indépendante. La barre est associée à un branchement double effet. Elle peut cependant être couplée au relevage avant. À l’arrière, le dépliage s’effectue grâce à un double effet. Les chaînes d’effarouchement ont quant à elles été tubées. « Nous les avons testées libres, mais elles s’enroulaient autour de la barre, explique le viticulteur. Nous les avons donc placées à l’intérieur de tubes rigides. Il y a encore un peu de longueur de chaîne dans le tube s’il faut l’allonger. Il y a aussi de la place s’il faut la raccourcir. »
Gabarit routier
L’objectif poursuivi par Denis Kobloth est que l’utilisateur n’ait pas à descendre de la cabine. « Équiper le tracteur et mettre en position une barre peut se révéler très contraignant. Ici, le déploiement comme le repliage sont automatiques. Et il est possible de rouler sur route. » En effet, le système monté par ce passionné de mécanique respecte le gabarit routier. En outre, le système d’effarouchement supporte toutes les vitesses de fauche, de l’usage courant, soit 12 à 14 km/h, jusqu’à 20 km/h. Toutes ces caractéristiques offrent une grande souplesse d’utilisation. Le matériel convient particulièrement aux utilisations groupées. Il est justement installé ici sur un groupe de fauche Claas et un Fendt appartenant à la Cuma de la Rosée. « Nous sommes une dizaine d’utilisateurs pour la fauche, détaille Fabien Bauer, adhérent et utilisateur. Nous testons avec Denis son système dès cette année, et nous ferons le bilan à l’automne. Mais c’est déjà un matériel prometteur. »