C'est à Knezha, au nord du pays, qu'est située Kolendro, l'exploitation de Hristo Belichovski. La ferme, qui date de 1997, est relativement jeune. Elle comprend 6 000 ha répartis entre du tournesol, du maïs, du blé, de l'orge et du colza. La structure emploie jusqu'à 120 salariés en haute saison, la main-d'oeuvre de la Bulgarie restant bon marché. Le parc matériel n'a rien à envier aux grosses structures d'Europe de l'Ouest, avec 9 moissonneuses-batteuses Case IH Axial Flow et 5 tracteurs articulés Case IH Steiger. La plupart des tracteurs et toutes les moissonneuses sont équipés du guidage par GPS.

PLUSIEURS ITINÉRAIRES TECHNIQUES

Contrairement aux Etats-Unis, on retrouve dans cette ferme du matériel de taille plus modeste, mais ce dernier n'est le plus souvent présent qu'en quatre exemplaires. Ainsi les quatre Case Maxxum 140 reçoivent au choix 4 Bogballe sur chariots, 4 semoirs de précisions MaterMacc de 6 rangs ou encore 4 ferti-bineuses.

La charrue est toujours présente sur la ferme. Il y en a 3 de 10 corps et 3 de 8 corps. Un pourcentage de plus en plus important est consacré au non-labour. Pour le « conservation tillage » (TCS), Hristo remplace peu à peu les vieux déchaumeurs par des outils européens plus récents, tels des finishers (il y en a 3 de 6 m) ou encore des disques indépendants (2 modèles de 6,5 m et 1 modèle de 8 m). Il utilise également des outils typiquement américains tels des Ripper, c'est-à-dire une combinaison de disques et de dents. Ces outils, permettant de passer dans un gros flux de résidus de maïs, effectuent un travail profond. Lors de la moisson, la logistique est proche de celle des grosses fermes américaines, avec des transbordeurs dans le champ et une armada de camions faisant la navette de la parcelle à la ferme.

Enfin, la petite particularité de cette région d'Europe, c'est qu'il y a en permanence une demi-douzaine de gardes pour surveiller l'exploitation. Celle-ci est d'ailleurs entièrement clôturée par un mur d'enceinte de presque 2 m, et possède des caméras de surveillance aux quatre coins de ses bâtiments. Le but est surtout de prévenir des vols.