En 2014, pour la première fois de son histoire, le solde des échanges français de volailles est négatif, avec un déficit commercial de 64 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année.
- Jusqu'alors, la progression des importations était compensée par les exportations vers les pays tiers. Mais depuis la suppression des restitutions sur le poulet entier congelé, la mécanique s'est enrayée. Les exportations de poulet reculent de 15 % vers les pays tiers, dont 24 % vers le Proche et Moyen-Orient. L'embargo russe n'améliore pas la situation. Les expéditions de volailles vers les partenaires européens sont également en chute (-6 %).
- Les importations repartent à la hausse (2 à 3 %),après une année 2013 stable. En poulet, elles reculent en provenance de notre principal fournisseur le Benelux au profit de l'Allemagne ou de la Pologne, devenue un sérieux concurrent en Europe. En dinde, le repli des importations en provenance de l'UE est compensé par une progression des livraisons en provenance du Brésil.
- Les difficultés de la filière export ont pour incidence une forte baisse des abattages de poulet. Le recul est de 4 % en volume et de 7 à 8 % en nombre de têtes, indicateur d'une diminution de l'abattage de petits poulets. Sur les neuf premiers mois de l'année, le recul serait de 25 % du poulet export. En revanche, la production de dinde retrouve son niveau de 2012, après un recul en 2013. La filière française serait-elle arrivée à un palier après dix à quinze ans de baisse continue ?
- La consommation française est en berne avec une baisse des achats des ménages en volailles et élaborés (- 1,5 % de janvier à début novembre par rapport à 2013) selon le Kantar Worldpanel. Cette baisse des achats s'est accompagnée d'une hausse générale des prix. La viande de volaille est en concurrence directe avec celle de porc. Toutefois depuis l'été, les prix reculent, et la consommation reprend.