Eric, David e t Michèle Rouillère, installés au Louroux-Béconnais, dans le Maine-et-Loire, sont en mesure de vendre à leur coopérative Ter'élevage des agneaux pour Noël et pour Pâques mais aussi tout au long de l'année à prix garanti. Depuis qu'ils ont intégré la démarche d'Anvial en 2010, un cahier des charges basé sur une alimentation riche en Oméga 3 et 6, les périodes de mises bas des brebis se sont étalées. « La demande en agneaux d'Anvial en contre-saison est en hausse », assure Franck Commeau, commercial chez Ter'élevage.

DES AGNELAGES DE SEPTEMBRE À AVRIL

Les agnelages de la troupe du Gaec Pontron, 900 brebis à dominante suffolk, s'étalent sur quinze semaines, en six périodes. « Quatre lots de 120 brebis sont conduits en contre-saison, avec une pose d'éponges, pour des agnelages entre le 15 septembre et le 15 décembre, explique Eric. Cela représente environ 380 mises bas. » Puis deux lots sont conduits en lutte naturelle, pour 250 naissances du 10 janvier au 10 février, et 250 autres du 10 mars au 20 avril.

« La démarche d'Anvial n'a pas bouleversé le système de fonctionnement de la famille Rouillère mais l'a modifié petit à petit, note Anne Staub, technicienne chez Ter'élevage. Les lots se sont étoffés et les périodes de lutte se sont réduites. Elles ne dépassent pas cinq semaines. »

Le Gaec Pontron n'hésite plus à vendre en février et en juin, alors que les tarifs sont souvent au plus bas. Pour cause, sa coopérative lui assure un prix minimum garanti.

« Au prix du marché, vendre en février est risqué car les cours peuvent perdre jusqu'à 1 €/kg par rapport à ceux de Noël et de Pâques, souligne David. Mais la grille nous sécurise. » Les ventes s'étalent de décembre à début septembre, de façon régulière. « Nous vendons presque autant d'agneaux à Pâques qu'en été, indique Eric. Le basculement des périodes de commercialisation a permis d'équilibrer les sorties des lots de juillet et d'août, souvent nombreuses. » L'objectif est de proposer des agneaux E, U ou R de 18 à 22 kg. Près de 80 % des sujets vendus correspondent à cette demande.

Les vingt éleveurs inscrits dans la démarche d'Anvial annoncent chaque mois, dans un tableau commun, le nombre d'agneaux à commercialiser. « Cela permet de réajuster les lots selon les besoins, précise Franck Commeau. C'est important, notamment pour la période de Pâques. La demande s'étoffe et avec elle la crainte de manquer d'agneaux. En 2013, 3 500 animaux ont été mis en vente pour la démarche d'Anvial, en 2014, nous devrions atteindre 4 700 têtes. »