Au sud de Toulouse, à Ayguesvives, on est habitué aux changements des rythmes scolaires. « Entre l'élémentaire et la primaire, nous en avons changé quatre fois en huit ans. L'Education nationale menait des expérimentations chez nous sur le sujet, confie Jacques Oberti, maire depuis 2008 de la bourgade de deux mille habitants. A chaque fois, nous avons orchestré la réorganisation de l'accueil périscolaire avec toutes les personnes concernées. Enseignants, parents d'élèves, animateurs du centre de loisirs, associations sportives et culturelles, bibliothèque... Tout le monde a toujours été sollicité pour bâtir les projets et étudier les différents partenariats possibles. Même si, au final, c'est le conseil municipal qui décide, ces questions relèvent de la démocratie locale et doivent être traitées avec les habitants du village. Si bien qu'en 2012, alors que nous étions revenus à quatre jours d'école par semaine, nous savions comment aborder le sujet dans la commune. »

VASTE CHOIX D'ACTIVITÉS

Afin d'anticiper la nouvelle réforme et d'être prêts pour la rentrée 2013, les réunions de travail ont débuté dès l'automne 2012, avant même la parution du décret. Depuis septembre dernier, l'école a donc repris sur quatre jours et demi. Elle ouvre à 8 h 40 et se termine à 16 h 05 pour les enfant en élémentaire. Les enfants de maternelles arrivent un peu plus tard (8 h 50) et finissent à 16 heures. A midi, un premier service de cantine est réservé aux plus petits, qui partent ensuite faire la sieste à 13 h 30. Les primaires ont deux heures de pause et deux services de cantine car ils sont deux cents à déjeuner sur place. La commune assure l'animation des heures d'ALAE (accueil de loisirs associés à l'école), gérées en régie avec des personnes salariées de la mairie. Les enfants sont accueillis dès 7 h 30 le matin et gardés de 16 heures à 18 h 30 le soir.

UNE GESTION TRÈS LOURDE POUR LA COMMUNE

« Nous maintenons le même taux d'encadrement qu'avant, soit un animateur pour dix enfants, confirme le maire. Une trentaine de personnes animent des ateliers pendant le temps périscolaire. Ça fonctionne très bien mais c'est une gestion très lourde pour la commune. Les familles ne payent que 10 à 20 % du prix réel des heures de garderie, en fonction de leur quotient familial. Sur une année pleine, l'ALAE nous a coûté près de 150 000 € en plus. » Les parents, qui n'ont plus de centre de loisirs à payer le mercredi matin, doivent s'acquitter de la garderie de 16 heures à 17 heures car peu d'entre eux sont rentrés du travail. Les tarifs sont très bas, de 0,16 à 0,52 € pour la pause méridienne et la tranche 16 h-17 h. Pour le matin et le soir, les coûts sont un peu plus élevés : entre 0,50 et 1,50 € pour moins d'une heure de garderie et de 0,60 à 1,80 € pour plus d'une heure. La facturation est établie chaque mois et non plus au trimestre pour faciliter la gestion des familles.