En parallèle aux soins réalisés sur les animaux atteints, des actions doivent être menées sur l'ensemble des facteurs de risque identifiés. Dans le cas de la maladie de Mortellaro, une désinfection collective s'impose. Différentes méthodes existent.
La pulvérisation de désinfectant sur les pieds, après nettoyage. Cette option est la plus économe mais elle demande du temps puisqu'il faut traiter les vaches l'une après l'autre, en salle de traite ou une fois bloquées au cornadis.
La mousse desinfectante, répandue dans un pédiluve ou une zone en creux suffisamment grande pour que les vaches posent les quatre pieds dedans. Ce procédé peut donner satisfaction mais son coût est élevé (un système de pompe est nécessaire pour produire la mousse).
Le pédiluve liquide. Plusieurs produits ont prouvé leur efficacité. Pour espérer un effet, il est indispensable de respecter le protocole de soins : deux jours consécutifs, soit quatre traites, tous les 15 jours. Mais parmi ces produits, le formol est potentiellement cancérogène et ceux à base de cuivre ou de sulfate de cuivre sont phytotoxiques. Par ailleurs, cette méthode a une limite : l'appréhension des vaches qui refusent de passer dans le bac ou le souillent avec leurs déjections.
Le pédiluve sec. Les GDS bretons ont testé l'efficacité d'un asséchant pour litières, le Saniblanc Litières (ND), et son innocuité pour les pieds des vaches, en l'utilisant à la même fréquence qu'un produit liquide. Les résultats sont très satisfaisants, avec une nette réduction du pourcentage de pieds atteints de Mortellaro. Avec ce système, les vaches n'ont pas peur, circulent facilement et sans bouser, même en système robotisé. Seul bémol : une irritation de la peau chez certains éleveurs les premières heures.