L'Ebic est le seul représentant européen de la filière reconnu par la Commission européenne. « Pour aider les distributeurs et les agriculteurs à identifier des sociétés qui s'engagent à développer et commercialiser leurs produits de façon déontologique, l'Ebic a adopté, le 15 octobre 2013, un code de conduite, précise Kristen Sukalac, consultante pour l'Ebic. Basé sur le respect des règles nationales en attendant le règlement européen, le but est de rassurer les clients et d'éviter les “poudres de perlimpinpin” sur le marché. » Chaque membre doit le signer.
Parmi les firmes qui vendent leurs produits en France, on compte notamment (liste non exhaustive) : Agronutrition (France), Arysta LifeScience (France), Goëmar (France), Italpollina (Italie), Koppert Biological Solutions (Pays-Bas), Lallemand Plant Care (Finlande), PRP Technologies (France), Roullier (France), SDP (France), Valagro (Italie), Xurian Environnement (France)...
Une activité qui va exploser
Selon l'Ebic, le nombre de produits sur le marché européen est difficilement chiffrable (estimations de 250 à 1.000 en Europe) car la définition d'un biostimulant n'est pas identique dans chaque pays. En outre, « si une société vend cinq concentrations d'une même formulation, s'agit-il d'un produit ou de cinq produits ? Compte-t-on un ou plusieurs produits si une formulation est vendue sous plusieurs marques ? », s'interroge Kristen Sukalac.
Selon la Commission européenne, 750 biostimulants seraient commercialisés dans l'Union actuellement. D'après l'Ebic, ils seraient appliqués sur au moins 3 millions d'hectares par an en Europe. « Le marché européen, encore très jeune selon Kristen Sukalac, connaît une évolution rapide de plus de 10 % par an. » Il est estimé à environ 500 millions d'euros en Europe, dont 120 millions en France (sur un marché des engrais en France de 3 milliards d'euros).
« Avec une définition d'un biostimulant encore propre à chaque pays européen, ces chiffres ne sont qu'indicatifs et pas encore définitifs, précise Kristen Sukalac. Mais le règlement européen va fluidifier le marché, le rendre transparent et structuré, améliorer la qualité de l'offre et augmenter encore ses perspectives. Le processus de mise sur le marché établira des standards minimaux pour des produits et nécessitera un investissement préalable qui découragera des acteurs peu sérieux. »
Gilles Poidevin, directeur de l'Unifa, estime que le marché des biostimulants, qui représente environ 5 % du marché des engrais en France, évoluera en parallèle des engrais classiques. « Les plantes auront toujours besoin d'engrais minéraux classiques, les biostimulants ne s'utiliseront pas en substitution. »