Qu'elle soit fossile, naturelle ou recyclée, l'énergie est obligatoire pour réchauffer l'air et rendre le séchage efficace. L'air doit être chauffé à l'entrée des caillebotis pour se charger plus facilement en eau en traversant le tas de foin encore humide. Plusieurs énergies sont compatibles mais les coûts varient selon le prix de la matière première, l'investissement de l'installation et la technique utilisée pour sécher. En effet, le fourrage peut être ramassé puis séché en vrac mais également en balles rondes ou carrées.
La chaudière au fioul ou au gaz. Le fioul ou le gaz sont brulés pour chauffer un circuit d'eau. L'air est réchauffé grâce à un échangeur. Malgré sa simplicité de mise en place, cette technique est de plus en plus écartée car elle est très onéreuse. Le brûleur consomme énormément d'énergie.
Le déshumidificateur. C'est une pompe à chaleur qui fonctionne sur le principe d'un frigidaire. La condensation permet de transformer l'eau vapeur contenue dans l'air en eau liquide et de l'évacuer. L'air soufflé est ainsi très sec. La pompe produit de la chaleur qui est récupérée pour chauffer l'air sec. Cette technique est très efficace mais également très énergivore en électricité.
Le séchage solaire. La technique consiste à récupérer de la chaleur sous le toit. Celui-ci est composé d'une double paroi entre les pannes de la charpente. L'air ambiant contenu dans ce volume est réchauffé par les rayons du soleil. Une couleur foncée du toit est privilégiée pour mieux absorber les rayons du soleil. Une gaine collecte l'air jusqu'au ventillateur. Contrairement à d'autres systèmes, il utilise une énergie propre et l'intégralité de l'air soufflé dans les cellules est chauffée. L'investissement repose sur l'installation d'une double paroi en bois sous la toiture. Cette technique est de plus en plus utilisée pour le séchage en vrac.
La méthanisation. Elle permet avant tout de produire de l'électricité. Le moteur dégage des pertes sous forme de chaleur. Celle-ci est récupérée pour chauffer l'air avant d'être soufflé dans les cellules par les ventilateurs. Selon la taille de l'installation, il est difficile de réchauffer l'intégralité de l'air pulsé dans les cellules. Une partie est chauffée puis mélangée à l'air ambiant avant d'être envoyée dans la cellule. L'investissement est représenté uniquement par l'installation de tuyaux, d'une pompe et d'un échangeur thermique. Cette technique peut être utilisée pour du séchage en vrac et en balles.
La chaudière à plaquettes de bois. Elle peut être alimentée en plaquettes ou en bouchons comprimés. Le bois remplace le fioul ou le gaz. Le principe reste le même, avec une conduite d'eau chauffée au bois. Un échangeur réchauffe ensuite l'air. Dans le cas d'un méthaniseur situé trop loin du bâtiment de stockage de fourrage, la chaleur peut être utilisée pour sécher des plaquettes de bois achetées brutes ou directement produites sur l'exploitation. Cette solution réduit les coûts d'achat de la matière première.