A coups de photos chocs de rats souffrant de tumeurs, le professeur Séralini et son équipe ont frappé fort. Leur étude, qui remet en cause l'innocuité à long terme du maïs NK 603 et du Roundup sur ces rongeurs, a été publiée le 19 septembre dans Food and Chemical Toxicology, puis reprise par Le Nouvel Observateur. De nombreuses réactions ont suivi, relayées par les médias. Les pro-OGM sont montés au créneau en dénonçant le protocole (race utilisée, nombre de rats par groupe…).

ETUDE RETOQUÉE

Un mois après, le Haut Conseil aux biotechnologies (chahuté par plusieurs démissions en début d'année, dont celle de la FNSEA, du Gnis, des JA…) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) ont estimé que les résultats ne permettaient pas de remettre en cause les évaluations précédentes du maïs OGM NK 603 et du Roundup. Néanmoins, l'idée d'une étude sur le long terme, indépendante, contradictoire et transparente pourrait faire son chemin. Le gouvernement, qui a suivi les avis des organismes, a demandé « une remise à plat du dispositif communautaire d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides ». Le 28 novembre 2012, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rejeté définitivement les conclusions de cette étude controversée.