Très connu dans le domaine de l'épandage d'effluents et de la remorque agraire, le constructeur wallon Joskin propose une gamme de herses de prairie. La Scariflex représente l'offre haut de gamme. Elle se décline de 2,40 à 9,6 mètres. Nous avons testé la version de 6 mètres.

PREMIERE IMPRESSION

Au premier coup d'oeil, la Joskin paraît toute simple. Mais ce qui marque surtout, c'est l'absence de peinture en dehors des ressorts à lame. En effet, sur un matériel amené à passer une grande partie de l'année dans un coin de la cour de ferme, le constructeur a fait le pari du 100 % galvanisé.

ATTELAGE ET STRUCTURE

La Scariflex est divisée en trois parties de 2 mètres chacune. Chaque élément est conçu autour de deux poutres de 120 x 80 d'une épaisseur de 5 mm. Les deux parties extérieures sont reliées au châssis central au moyen d'une articulation par poutre. Derrière, trois rangées de dents vibrantes sont boulonnées sur la seconde poutre. L'attelage accepte les catégories 2 et 3 mais ne propose qu'une seule position, aussi bien au niveau des bras inférieurs que sur le troisième point. Joskin se distingue de la concurrence avec un ressort placé entre la tête d'attelage et la seconde poutre, qui appuie sur l'outil pour augmenter sa pénétration.

PIÈCES TRAVAILLANTES

Chaque poutre porte une rangée de rabots ébouseurs. La première reçoit des rabots de 60 cm tandis que la seconde fait appel à de petits éléments de 10 cm. L'écart entre les rabots d'une même poutre est minime. Derrière, trois rangées de herses peignes achèvent le travail. Il s'agit de dents droites dont l'extrémité est légèrement courbée.

SÉCURITÉS

Joskin utilise des sécurités par lame de ressort, avec deux lames par rabot sur la première ligne et une lame par élément sur la seconde. Au travail, on voit ces lames pianoter sur toute la surface. Les trois rangées de dents sont protégées par des ressorts à spires, comme sur une faneuse.

RÉGLAGES

Une fois le troisième point réglé, la hauteur de travail des rabots s'adapte au niveau de quatre roues ballons qui assurent le contrôle de profondeur. Chacune d'elles est équipée d'une manivelle graduée, ce qui facilite le réglage. En revanche, il faudra s'armer de patience pour les herses peignes. En théorie, tout est simple puisqu'il suffit de déplacer un levier à broche sur une palette à trou au moyen d'un grand levier amovible fourni par Joskin. Mais, dans la pratique, il faut d'abord déplier les béquilles afin de libérer les broches et répéter l'opération trois fois, c'est-à-dire pour chaque élément du châssis. Neuf positions de réglage sont disponibles.

REMISAGE

La Scariflex se replie au moyen de deux vérins alimentés par un distributeur simple effet. Chaque vérin est équipé d'une cale pour assurer la sécurité au transport. Leur déverrouillage est manuel, avec deux cordes en cabine. L'opération nécessite des biceps développés.

Dételer la machine en position ouverte est simple mais mieux vaut avoir la taille mannequin pour réaliser la même opération avec la machine repliée, en particulier lorsqu'elle est associée à un tracteur à bras courts comme le Fendt de notre essai. Deux béquilles arrière assurent la stabilité de la machine dételée, mais avec les dents réglées en agressivité forte, comme c'était notre cas, elles ne touchent plus terre. Tout l'arrière de la machine repose alors sur les dents et la stabilité de l'engin devient précaire.

ENTRETIEN

La Scariflex compte douze graisseurs : quatre pour les manivelles de réglage des roues, quatre pour les rotules au niveau des articulations du repliage et deux par vérin de repliage. Rabots et lames de ressorts endommagés se remplacent en démontant deux boulons.