L'année 2011 confirme la tendance observée depuis plusieurs années : le boom des importations françaises de volailles depuis l'Union européenne (UE) se poursuit. Ces achats atteignent 357 200 tec (tonnes-équivalent carcasse) au cours des neuf premiers mois de l'année (+ 8,5 %). La hausse concerne surtout la viande de poulet (+ 9 %) et notamment les découpes fraîches provenant d'Allemagne, de Belgique et de Pologne. Au total, nos voisins européens nous ont vendu 24 000 tec supplémentaires de viande fraîche. Notre solde des échanges avec l'UE est très déficitaire (- 181 000 tec, - 294 M€). Les importations en provenance des pays tiers augmentent aussi (+ 21,9 %), notamment depuis le Brésil. En France, plus de 40 % de la viande de poulet consommée est importée.
Le solde des échanges français de volailles reste positif grâce à des exportations soutenues vers les pays tiers. Elles progressent de 10,4 % les trois premiers trimestres de 2011, avec 478 400 tec. La France conforte ses positions au Proche- et au Moyen-Orient, avec l'Arabie Saoudite et une percée en Jordanie. Le dynamisme du poulet export soutient la production française (+ 3,5 %). Ce segment tire les abattages de poulet à la hausse (+ 28 000 tec). À l'inverse, ceux de dinde se contractent à nouveau (- 2,7 %), pour s'établir à 293 590 tec après un léger mieux en 2010. Nos exportations vers l'UE chutent de 14 %, alors que nos importations en provenance d'Allemagne gagnent encore 5,7 %. Notre voisin est devenu le premier producteur en Europe.
La consommation française ne progresse pas. Les achats des ménages de viandes et d'élaborés de volailles ont légèrement reculé pendant les neuf premiers mois par rapport à 2010 (- 1,2 %), en raison d'un prix d'achat en hausse de 6,2 %. Une conséquence directe de l'augmentation du coût des matières premières, répercutée en partie au consommateur. Les achats de produits élaborés se maintiennent.