Le Weidemann a un air de famille avec le Claas Scorpion, notamment en ce qui concerne l'aménagement de la cabine. Normal puisqu'ils sont fabriqués sur la même base par Kramer, qui appartient à la même compagnie que Weidemann.

PREMIÈRE IMPRESSION

Le Weidemann est un chargeur typiquement allemand, avec une finition soignée. Le modèle ultracompact T 6025 n'est pas décliné en version Claas et reste spécifique à Weidemann.

JOYSTICK

Le joystick est ergonomique. Toutes les fonctions pilotées par bouton s'actionnent avec le pouce, y compris l'inversion du sens de marche. Cette opération s'effectue uniquement au joystick et la molette est repérable par sa couleur orange. Dommage qu'elle ait la même forme que celle qui commande la sortie de flèche, située juste à côté. On regrette aussi l'absence d'une position neutre sur cet inverseur. En revanche, un gros bouton orange portant la lettre « N » situé juste en dessous de la molette passe la transmission au neutre. Les deux boutons placés au sommet du joystick contrôlent la troisième fonction et le verrouillage de l'outil. Ces deux boutons et les deux molettes ne sont pas identifiés.

La position du joystick sur l'accoudoir est idéale et le chauffeur n'a pas besoin de faire de grands mouvements avec son bras.

ATTELAGE

Deux broches hydrauliques rentrent sur les côtés de l'outil. Un interrupteur placé sur le tableau de bord doit être activé pour le verrouillage et le déverrouillage. Le chauffeur pilote ensuite le déplacement des broches avec un bouton du joystick. Il faut néanmoins réaliser les deux opérations simultanément.

La commande hydraulique de l'outil reste indépendante de la troisième fonction, ce qui permet de connecter facilement une fraise.

SÉCURITÉ

La particularité du Weidemann est son système de sécurité, commun aux matériels Kramer. Il n'y a aucune clé ou pression à exercer sur un bouton pour bouger la flèche ou rentrer le télescope en cas de surcharge. En activant le joystick en avant pour descendre la flèche, l'extension rentre automatiquement, puis la flèche descend. Cette solution évite de perdre trop de temps lorsque le chargeur se met en sécurité avec la coupure des mouvements aggravants.

CINÉMATIQUE

La transmission hydrostatique est signée Danfoss Sauer. Elle dispose de deux vitesses, avec un interrupteur au tableau de bord pour passer de lièvre à tortue. L'inversion se fait uniquement sur le joystick. Le Scorpion est motorisé par un Deutz de 68 ch. Contrairement au moteur du Claas, celui du Weidemann est monté en position longitudinale. Le constructeur allemand propose aussi un bouton de mémorisation du régime moteur que le chauffeur doit maintenir enfoncé pendant quelques secondes pour valider le régime atteint à la pédale.

DIRECTION

Le T dispose de trois modes de direction. Un repère lumineux positionné devant le joystick informe le chauffeur du bon alignement des roues. A l'arrière, les roues se bloquent aisément en position droite. Le changement de mode se pilote depuis un levier situé à droite du poste de conduite, derrière le joystick.

FREINS

Le T est équipé d'un accélérateur et d'une pédale de frein, qui joue un rôle de pédale d'approche. Cependant, ces deux pédales sont trop écartées l'une de l'autre et on a tendance à vouloir freiner du pied gauche.

FLÈCHE

Grâce à sa compacité, le Weidemann est maniable et agile dans les bâtiments. Côté hydraulique, les mouvements de la flèche et de l'outil sont ralentis lorsque le véhicule avance. Pour les manoeuvres, le chauffeur doit se contenter de l'inverseur situé sur le joystick. L'inversion avec la main droite plutôt qu'au volant est une affaire de goût. En revanche, la solution proposée par Weidemann est moins ergonomiqe que celle de Manitou. Lorsque l'on descend la flèche, le bras rentre automatiquement. Cette fonction peut être activée ou désactivée depuis le tableau de bord. Idéal lors des manutentions comme le chargement répétitif d'une benne par exemple. Un autocollant placé sur la vitre de droite et sur la flèche permet de placer correctement le bras téléscopique pour le transport.

ENTRETIEN

Le capot monobloc s'ouvre aisément à l'aide d'une poignée. L'entretien des filtres et courroies ainsi que les niveaux d'huile sont accessibles facilement. Le remplissage de l'huile hydraulique et du gazole se fait derrière la cabine.