Les prairies sont souvent le parent pauvre des programmes scolaires ou de la recherche. En cette fin mai, elles sont sur le devant de la scène. Au Salon de l'herbe, qui s'est déroulé à Mirecourt (Vosges), deux études les concernant étaient présentées. La première, pilotée par l'Institut de l'élevage, fournit de nouvelles références sur les prairies permanentes. Les chercheurs ont établi une classification à partir de critères simples pour mieux les intégrer dans le système fourrager. Car tout exploitant peut compter sur ces surfaces, qui peuvent produire entre 6 et 8 t de MS/ha/an, sachant que 55 % d'entre elles ne reçoivent pas de fertilisation minérale. La station expérimentale de Saint-Hilaire-en-Woëvre (Meuse) démontre que l'aération du sol n'a pas d'impact sur le rendement. Un rendement que Christophe Bouterige, à la tête de 120 limousines dans le Puy-de-Dôme, améliore autrement grâce à la mise en place d'une nouvelle technique de gestion du pâturage.