Les expéditions de cognac, sur une période de douze mois arrêtée à la fin de novembre, se sont élevées à 153 millions de bouteilles, un niveau proche du record de 159 millions atteint en 2007.
De son côté, la Champagne table sur 315 millions de bouteilles expédiées en 2010, contre 293 millions en 2009, l'année où la crise financière a le plus sévèrement affecté la région. La Bourgogne retrouve également le chemin de la croissance, avec des exportations en hausse de 5 % durant la campagne 2009-2010.
Même le Languedoc-Roussillon et les Côtes-du-Rhône ont bon espoir de voir leur situation s'améliorer. Dans ces deux régions, les producteurs supportent des prix de vente en vrac inférieurs à leurs coûts de revient depuis 2002. C'est la conséquence d'une offre qui fut longtemps excédentaire tant sur le marché national que mondial.
Mais après deux petites récoltes consécutives (2009 et 2010) et la campagne d'arrachage financée par l'Union européenne, les marchés se retrouvent à l'équilibre. Certains acheteurs pourraient même manquer de vin de cépage dans le Midi.
Face à ce retournement de situation, le syndicat des vignerons des Côtes-du-Rhône demande à ses membres de ne rien vendre en dessous de 110 €/hl, soit 15 €/hl de plus qu'en 2009-2010. Dans le Languedoc-Roussillon, les coopératives veulent obtenir 70 €/hl pour les vins de cépage rouges, contre 56 €/hl en 2009-2010. Dans les deux régions, les cours sont effectivement en hausse.
Seul parmi les grands vignobles, Bordeaux reste à l'écart de ce nouvel élan. Dans cette région, les grands crus atteignent des prix records alors que le tiers de viticulteurs de l'appellation Bordeaux ne gagnent pas le Smic depuis 2007 au moins. Beaucoup d'espoirs reposent sur la Chine, qui est devenue, en quelques mois, son premier acheteur étranger.
PATRIMOINEReconnaissanceA la mi-novembre 2010, l'Unesco a inscrit le repas gastronomique français et la diète méditerranéenne au patrimoine mondial de l'humanité. Le vin étant expressément cité comme une composante de l'un et de l'autre, c'est une double reconnaissance dont la filière française s'est félicitée. 75 vins IPGAvec la réforme de l'OCM vin, les vins de pays sont devenus des indications géographiques protégées (IGP). Chaque syndicat a dû déposer un cahier des charges à l'Inao, définissant l'aire et les règles de production de son IGP, avant le 15 décembre 2010. Beaucoup ont renoncé à faire cet effort, estimant que le jeu n'en valait pas la chandelle. De ce fait, il ne reste que 75 IGP, alors qu'il y avait 153 vins de pays. |
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