La distribution des fourrages grossiers (foin, enrubannage, paille) des bovins allaitants est une solution pour faire face au manque de main-d'oeuvre. La conception d'un tel système dans le cadre d'un aménagement de bâtiment ou d'une construction demande une mûre réflexion. L'Institut de l'élevage et la chambre d'agriculture régionale de Bourgogne publient une fiche technique (*) et nous donnent des pistes pour réussir son aménagement.
Davantage de stock
Dans tous les cas, la mise à disposition du fourrage à volonté entraîne surconsommation et gaspillage. Le besoin en stock supplémentaire est de l'ordre de 15 à 25 % par rapport à une distribution à l'auge.
2 à 2,5 vaches par place
Tous les animaux doivent pouvoir manger à leur faim. Pour cela, il faut compter 2 à 2,5 vaches par place à l'auge. Cela évite les bousculades et permet aux plus faibles d'accéder aux râteliers.
RÂTELIERS
Choix du modèle
Il existe de nombreux équipements sur le marché. Une liste complète a été dressée dans la fiche technique de l'Institut de l'élevage. D'une manière générale, pour limiter le gaspillage, mieux vaut prévoir un équipement où les animaux peuvent manger en maintenant la tête à l'intérieur. Les festons présentent cet avantage. Les râteliers de pré peuvent être utilisés. D'autant qu'ils prennent souvent beaucoup de place. Mais attention à leur positionnement dans le bâtiment. Les râteliers fixés en hauteur sont peu encombrants. Ils occasionnent toutefois beaucoup de poussière dans les yeux des animaux. Les barres au garrot sont les moins coûteuses. Les veaux peuvent en revanche facilement les franchir. Attention aussi lorsque les animaux accèdent au fourrage par une seule face. Mieux vaut prévoir un plan incliné pour la descente du foin et ne pas avoir à le repousser.
Emplacement dans le bâtiment
Le libre-service doit être accessible par les animaux et par le tracteur pour l'approvisionnement. Un râtelier de pré posé au milieu de l'aire paillée par exemple est peu pratique, même si cette solution est économique. Cette configuration s'accompagne de souillures importantes, c'est pourquoi elle n'est pas recommandée. Mieux vaut l'envisager contre une ouverture en pignon par exemple. La taille du râtelier dépendra ensuite de l'autonomie voulue. Pour quatorze vaches par exemple, il faut compter huit balles rondes sur 10 m pour tenir une semaine.
Quoiqu'il en soit, lorsque le râtelier empiète sur l'aire paillée, le nombre de vaches du lot demande à être ajusté en conséquence. Si la densité de la case est trop importante, la litière risque de se salir plus vite. Dans tous les cas, une ligne de cornadis est indispensable pour la contention individuelle et pour la distribution de concentrés. L'accès pour le paillage ne doit pas être négligé non plus. Plusieurs configurations existent. Elles sont récapitulées dans la fiche technique. En voici trois, ci-contre, avec dispositions de râteliers différentes.
(*) disponible sur le site de l'Institut de l'élevage, dans l'espace thématique bâtiment.