• Aujourd'hui, toutes les souches de septoriose sur blé tendre sont résistantes aux strobilurines (Qol). Elles n'étaient que de 71 % il y a seulement quatre ans. Même chose sur blé dur, alors que, l'an dernier, la résistance était encore très faible.

 

Concernant les triazoles, les souches sensibles (TriLR) diminuent (11 % d'échantillons testés en 2010 par l'Inra Bioger Grignon, contre 31 % en 2006), tandis que les souches moyennement résistantes (TriR) progressent (88 %, contre 68 %). Pour limiter ce phénomène, Arvalis conseille plus que jamais d'alterner les matières actives, même les triazoles entre elles car elles ont des différences de sensibilité entre les souches.

Autre élément nouveau en 2010 : la forte augmentation des souches hautement résistantes aux IDMs (triazoles, prochloraze... fréquence moyenne de 3,1 % en 2010, contre 0,55 % l'an dernier) identifiées à partir de 2008 (TriHR), et appelées « phénotypes émergents ».

Si elles restent faiblement présentes, elles peuvent atteindre localement des niveaux élevés, mais sans affecter l'efficacité des fongicides testés par Arvalis. Selon l'institut, la généralisation de ces phénotypes pourrait altérer l'efficacité des IDMs, des SDHIs (boscalid, bixafen...), mais pas celle du chlorothalonil. « La perte d'efficacité reste raisonnable, de 15 à 20 points pour les molécules concernées », détaille Arvalis.