Les décompacteurs suscitent un regain d'intérêt. Un paradoxe à l'heure où l'agriculture cherche à limiter sa consommation en carburant ? Non, car ces outils s'intègrent dans les itinéraires culturaux simplifiés, qui réduisent les interventions au champ.
La majorité des constructeurs proposent des modèles combinables avec des outils animés (herses rotatives, semoirs) ou non (déchaumeurs). Ces combinaisons remplacent des labours tout en réalisant plusieurs opérations en un passage. Economie de fioul et réduction des risques de compaction sont deux des principaux avantages de cette technique. L'utilisation de dents générant un effet de vague permet également d'ameublir sans trop bouleverser l'organisation du sol.
L'ÉMERGENCE DU STRIP-TILL
Le semis en strip-till ouvre un nouveau débouché pour les décompacteurs. Cette technique consiste à implanter une culture en ne travaillant que les lignes de semis. Les éléments semeurs sont donc alignés derrière les lames. La fissuration du sol sous les sillons crée des conditions favorables à la germination. Elle facilite notamment les échanges d'eau et d'air entre les horizons. Le strip-till autorise la fertilisation simultanée au semis. Les descentes d'engrais peuvent prendre place le long des lames du décompacteur.
Ce type de semis ne sera plus l'apanage de quelques petits constructeurs spécialisés. Les firmes de grande envergure étudient leurs solutions. Moins à la mode, la large offre de décompacteurs bipoutre ou à châssis en V subsiste. Dents plates, socs et dents Michel offrent autant d'actions différentes sur le sol.