L'avantage du robot par rapport à une salle de traite classique est la possibilité d'analyser simplement le lait produit par chaque vache sans recourir à un prestataire extérieur.
D'ailleurs, de nombreux installateurs de robots constatent que leurs clients ont tendance à abandonner le contrôle laitier, bien que les constructeurs ne les y encouragent pas.
Tous les robots proposent des analyses avancées, même dans leur configuration la plus économique. Ainsi, l'éleveur dispose, pour chaque animal, de la production à chaque traite, du temps de traite et de la présence éventuelle de lait anormal. Dans ce dernier cas, l'animal est automatiquement dirigé vers un box d'isolement en sortie de robot.
Détecter les anomalies
Utilisée dans les industries de pointe, la colorimétrie est employée pour vérifier la qualité du lait. Le principe est d'analyser quelques couleurs, voire le spectre entier, afin de détecter la présence de trois couleurs synonymes d'anomalies: le rouge indique la présence de sang, le jaune celle de colostrum et le bleu témoigne de mammites.
Les systèmes les plus simples analysent uniquement le rouge. Pour les dispositifs les plus perfectionnés proposés en option, l'analyse comprend toutes les couleurs, y compris les infrarouges.
Contrairement au contrôle laitier classique, qui analyse les prélèvements après la traite et donne le résultat après plusieurs heures, dans le meilleur des cas, les mesures réalisées par le robot fournissent un résultat en temps réel. L'éleveur est immédiatement informé sur l'animal présentant un problème et sur la nature de l'anomalie.
Compter les cellules
Toujours en option, certains robots offrent la possibilité de compter les cellules présentes dans le lait. L'éleveur sélectionne au préalable les animaux à analyser. Cette mesure fait appel entre autres à l'analyse de la conductivité.
Selon les marques, elle est mesurée en un, deux ou trois points. Cette technique permet de détecter très tôt les problèmes de santé. Le tout est complété par des mesures standard de température et de volume produit.
Nouveaux rapports. Dans un élevage robotisé, le contrôle direct de l'animal lors de la traite est remplacé par l'analyse des données fournies par le robot.
Des informations pour chaque quartier L'intérêt principal des analyses effectuées par le robot par rapport au système traditionnel est la possibilité de disposer des informations quartier par quartier. En cas d'anomalie comme une mammite, il est alors possible de traiter uniquement le trayon concerné. Le robot enregistre aussi la production (en volume ou en poids) de chaque quartier et son temps de traite. En fonction de ces paramètres mémorisés pour chaque animal, il sait quel trayon doit être branché en premier pour optimiser le temps de traite et donc améliorer la circulation du cheptel dans le robot. Enfin, l'absence de griffe sur un robot permet de décrocher chaque trayon dès que le quartier est vide, ce qui évite la surtraite et diminue les risques de mammites. Cette technique de la traite quartier par quartier fait d'ailleurs des émules dans le domaine de la salle de traite puisque WestfaliaSurge propose désormais une griffe qui gère indépendamment chaque trayon. |
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