L'Hérault est connu pour ses plages. Mais c'est la vigne qui marque ses paysages.
En 2005, l'office de tourisme départemental s'est demandé comment attirer, au moins pour une journée, les estivants adeptes des plages vers ces belles collines. L'idée de «Un jour, une route, un terroir» était née.
Cette réflexion va amener les collectivités en charge du tourisme à travailler ensemble sur des itinéraires à partir de Montpellier et Béziers. Le cahier des charges est précis: sauf exception, pas plus d'une heure de route, des visites qui sortent des sentiers battus, l'indication des acteurs qui font partie de réseaux reconnus (Qualité Hérault, Bienvenue à la ferme).
Et une cartographie de qualité pour rendre le tout visible. Il faudra trois ans pour réaliser le projet, faire accepter que tout ne peut y apparaître, rédiger des textes courts mais engageants.
Le résultat en vaut la chandelle. L'office de tourisme départemental a édité sept plaquettes à 60.000 exemplaires. Mais ce n'est pas le public visé qui va mordre le plus à l'hameçon. Les habitants de Montpellier, de Béziers, à la recherche d'oxygène en fin de semaine, vont être séduits par ces itinéraires champêtres ou maritimes que chacun mène à sa guise.
Roch Vialla, qui exploite une oliveraie à Combaillaux et transforme sa production en huile et produits de beauté vendus sur place, est cité: «Cette carte va développer la clientèle des villes de l'Hérault.»
Selon Guillaume Lecorps, animateur des cartes du Haut-Languedoc et des vignobles, les offices de tourisme locaux ont vite été en rupture de stocks: «Les vignerons qui ont fait l'effort d'être dans des réseaux de qualité cités sont très satisfaits. Ces cartes font le best of de notre territoire.»