A partir de janvier 2009 (la date reste à confirmer), les distributeurs pourront négocier librement les tarifs de leurs fournisseurs. C'est la fin des prix «planchers» et donc de la fameuse coopération commerciale à l'origine des «marges arrière». Toutefois, les conditions générales de vente resteront encadrées pour les fruits et légumes.
Les fournisseurs, craignant la position dominante des distributeurs et des pressions sur les prix, se sont mobilisés. La LME oblige le distributeur à préciser, «dans une convention écrite, les obligations auxquelles il s'engage en contrepartie de la négociation des tarifs». Il s'agit «d'un garde-fou non négligeable», estime la FNSEA, qui déclare néanmoins «douter des effets bénéfiques» de la loi. Puisque l'observatoire des prix et des marges n'est pas inscrit dans la loi, il y a un risque «que la transparence ne rime ni avec les prix, ni avec les marges», estime le syndicat. L'Association des industries agroalimentaires (Ania) salue quant à elle «un dispositif relativement équilibré» qui évitera les abus.