«Nous avons mis six mois à construire notre bâtiment, calcule Jean-Michel Rocheteau, naisseur-engraisseur de 70 charolaises, avec son épouse, Marie-Thérèse, à La Roche-sur-Yon (Vendée). L'autoconstruction nous a permis de "rogner"» les prix. A dix ans de la retraite, il fallait que l'on puisse amortir notre investissement rapidement.» Les associés ont choisi une charpente en acier, à l'image d'une serre livrée en kit. Au final, le prix de revient est de 1.400 euros par place.
«Nous ne tenions pas à faire des économies à outrance pour autant», ajoutent-ils. Les associés n'ont pas fait d'impasse sur l'assistance au montage. «Nous avons négocié douze jours d'assistance technique. Cela nous a permis de nous organiser et de démarrer le chantier dans de bonnes conditions», commente Jean-Michel. Pas question non plus de négliger la ventilation. Tout est piloté par ordinateur. L'expérience de l'ancien bâtiment mal ventilé aura convaincu Marie-Thérèse et Jean-Michel.
«Ici, il n'y a pas de vents dominants, ajoute-t-il. Je préfère compter sur une régulation automatisée par informatique des sorties.» Jean-Michel et son épouse ne sont pas déçus de ce point de vue puisque les veaux n'ont pas été malades cet hiver. Les performances de croissance enregistrées cette année sur les génisses et les taurillons font partie du quart supérieur de référence des bovins croissance, avec 540 kg pour les mâles et 433 kg pour les femelles à l'âge de onze mois et demi.
Expert: STÈVE GIRARD, technicien à Géo (Groupement des éleveurs de l'Ouest) «Un raclage économe» «Jean-Michel et Marie-Thérèse Rocheteau se sont équipés d'une fumière qui ne représente pas un coût très élevé au regard des économies qu'elle permet de réaliser sur les frais de fonctionnement. Le raclage des aires paillées des vaches permet de réduire la consommation de paille de moitié. Elle s'établit à environ 5 kg par vache et par jour. Pour celles qui sont alimentées avec de l'ensilage d'herbe en majorité, c'est un plus en matière d'hygiène.» |