L'enrubannage ne figure pas dans les tables de recommandations alimentaires publiées par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) en 1988. Voilà qui sera bientôt corrigé. «Nous avons réalisé la synthèse d'une trentaine d'essais, relate René Baumont, de l'Inra. Nous publierons une nouvelle version de ces tables à l'automne de 2006. Avec, à la suite des ensilages préfanés, une seule catégorie de fourrages mi-fanés. Leur teneur en matière sèche sera de l'ordre de 55 à 60%. Ce qui assure une bonne conservation et limite le nombre de spores butyriques.»

Une position intermédiaire

La composition chimique des fourrages mi-fanés est proche de celle des foins correspondants. Du côté de la valeur alimentaire, l'enrubannage se situe entre les ensilages et les foins correspondants. Pour la digestibilité aussi, le mi-fané occupe une position intermédiaire entre les foins et les ensilages, légèrement en dessous des ensilages préfanés. Les écarts sont plus élevés pour les légumineuses que pour les graminées. Cela s'expliquerait par la perte mécanique plus importante des feuilles au cours du fanage. Quant à l'ingestibilité, là encore les fourrages enrubannés se situent entre l'ensilage préfané et les foins fanés au sol par beau temps.

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Source: journées 3R, décembre 2005.

 

Mise à jour: la révision des tables

Cette révision sera l'occasion d'actualiser les valeurs alimentaires de l'ensilage de maïs, en particulier son encombrement (UEL), qui serait surestimé de 10% chez la vache laitière dans l'édition de 1988.

Autre innovation: la prise en compte de la nature et de la quantité de parois végétales connues pour agir sur la digestibilité et l'ingestibilité des fourrages, mais aussi sur la santé des animaux (fibrosité) et la qualité de leurs produits (orientation des fermentations du rumen).