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Si la part de marché des conventionnelles a beaucoup baissé depuis six ans au profit des axiales et des hybrides, elle tend aujourd'hui à se stabiliser. En effet, une clientèle soucieuse de la qualité de la paille reste fidèle à ces machines. Pourtant, les profils de ces utilisateurs sont multiples: exploitants individuels, polyculteurs-éleveurs, Cuma ou ETA... Les constructeurs doivent donc proposer des gammes capables de répondre à des attentes diverses. C'est pourquoi se côtoient sur le marché des conventionnelles des machines de petit gabarit, de conception simple, et des modèles plus imposants pleins d'automatismes.
La demande pour des moissonneuses-batteuses éprouvées et économiques existe toujours, justifiant la prolongation de carrière des Claas Dominator, John Deere CWS et New Holland TX.
Des équipements améliorent les capacités de récolte
Cependant, des machines accueillent des innovations dont l'objectif est double: limiter les pertes de grains tout en fluidifiant le traitement de la récolte. Les barres de coupe à tablier de longueur variable sont disponibles sur bien des modèles. Les constructeurs continuent de travailler à l'amélioration des organes de convoyage et de battage. Le dernier concept en date équipe la John Deere T: un rotor à sens inversé transfère la paille par le haut entre le batteur et le séparateur rotatif.
La tendance est également au suivi qualitatif de la récolte. Les capteurs de rendement et d'humidité se généralisent. Les interfaces informatiques permettant de contrôler les paramètres se modernisent et deviennent de plus en plus conviviales. Associées au guidage par satellite, elles peuvent établir des cartes de rendements, participant à la rationnalisation des techniques culturales des exploitations.
Les non-conventionnelles
Ces machines ont le vent en poupe: leur part de marché a plus que doublé en six ans. Aujourd'hui, près d'une machine vendue sur trois n'a pas de secoueurs. Cet engouement s'explique par une demande accrue en matériels à haut rendement de chantier.
En France, les grandes exploitations céréalières et les entrepreneurs sont de plus en plus à la recherche de machines capables de récolter vite et bien de grandes surfaces. En Europe de l'Est, où l'agriculture est animée par un fort dynamisme économique, la demande s'oriente également vers des automotrices de récolte de grande capacité.
Au format américain
Les constructeurs centrent donc leur offre sur des machines de forte puissance, autonomes, et aux mensurations généreuses. Les nouveaux modèles sont plus puissants que ceux qu'ils remplacent. La largeur des barres de coupe avoisine les 10 mètres tandis que le volume des trémies dépasse souvent 10.000 litres.
La Case IH Axial Flow 9010 et la Massey Ferguson 9895 sont deux nouveaux modèles qui illustrent bien cette tendance. Conçues et construites aux Etats-Unis, pays où s'étendent de vastes plaines de blé et de maïs, elles prouvent que les marchés français et européen réclament désormais des moissonneuses-batteuses taillées pour les grands espaces. Parmi les nombreux automatismes qui équipent les machines, les équipements de guidage rencontrent un succès croissant. Outre la précision de travail et les économies de carburant qu'elle procure, l'assistance à la conduite décharge l'opérateur du pilotage, lui permettant de surveiller au plus près les paramètres de la récolte.