Dans le contexte d'interdiction de l'atrazine, la Fredon (1) de Lorraine a testé le désherbage thermique en 2003. Il a été réalisé à l'aide d'une bineuse équipée d'une cuve et de brûleurs à gaz. Ces derniers émettent une flamme, de 800 à 1.000°C pendant une seconde, dirigée à la base des pieds de maïs. Il s'ensuit un éclatement des cellules végétales et un dépérissement des adventices.

 

Sur adventices jeunes

«Nous avons obtenu une bonne efficacité sur véroniques, graminées jeunes, stellaire et morelle, moyenne sur amarante et barbarée et faible sur les plantes développées et les liserons, renouées et chénopodes», résume Marilyne Proust, de la Fredon.

Il convient d'attendre le stade 5-6 feuilles du maïs pour que la culture supporte la chaleur. A ce stade, les feuilles du maïs sont touchées mais celles à venir sont bien protégées dans la gaine. «On observe un retard de 15 jours, compensé par la suite, sans conséquences.» Les adventices doivent être jeunes (6-8 feuilles au maximum), sinon l'efficacité est réduite. Un sol sec et un temps ensoleillé sont préférables pour un dessèchement plus rapide.

«Un binage peut être nécessaire une semaine à dix jours après.» Le temps de travail reste important (2 ha/h) et la maîtrise est délicate en raison d'un positionnement optimal indispensable par rapport à la météo et aux stades des adventices et du maïs.

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(1) Fédération régionale de défense des organismes nuisibles.

 

Coût: une bineuse à 8.000 euros

Il faut compter 8.000 euros pour une bineuse équipée. A cette somme s'ajoute la location de la cuve à gaz (270 €/an pour les essais lorrains). Il semble que le gain net à l'hectare soit équivalent à celui des autres techniques de désherbage mécanique mais pour l'instant inférieur au traitement phytosanitaire.