En Belgique, le professeur Etienne Thiry, de la faculté vétérinaire de l'université de Liège, et ses collègues, ont analysé «de façon préliminaire» les principaux signes cliniques locaux observés lors de cas de fièvre catarrhale ovine survenus sur des bovins. Il présentait les résultats de leurs travaux lors du septième congrès de l'ESVV (1), à Lisbonne du 24 au 27 septembre. Ces observations se poursuivent puisque le nombre de foyers dépassait la centaine à la fin de septembre dans ce pays.

 

Les adultes essentiellement concernés

Concernant les signes généraux, «l'hyperthermie passe souvent inaperçue, il y a abattement et perte de production de lait», prévient Etienne Thiry. Les cas cliniques sont essentiellement observés sur des adultes: aucun animal de moins d'un an n'a été trouvé avec des signes cliniques parmi les 740 bovins examinés dans sept exploitations atteintes. Pour pouvoir plus aisément en qualifier l'évolution, l'équipe multidisciplinaire de Liège a regroupé les signes locaux en cinq groupes, selon l'organe concerné. Puis elle a retenu les «trois signes cliniques les plus fréquemment observés au cours des trois semaines d'évolution de la maladie dans quelques exploitations. L'importance varie avec la durée d'infection». Au bilan, l'infection clinique se solde par «une longue convalescence ou de la mortalité, voire une euthanasie pour raisons de bien-être». Toutefois, les bovins malades sont peu nombreux (en moyenne 2,9% dans les 45 foyers bovins identifiés au début de septembre) et la mortalité limitée (0,38%).

(1) European Society for Veterinary Virology.