Polyvalents, la vis et le convoyeur à bande montés sur chariot le sont. Ils peuvent aussi bien être employés pour remplir une cellule de stockage que pour former un tas de plusieurs mètres dans un stockage à plat.
La vis sur chariot peut atteindre un débit de 200 ton- nes par heure. Pour amélio- rer le rendement, certains constructeurs ont dévelop- pé des systèmes censés accroître le taux de remplis- sage du tube. Sur certains modèles, le diamètre de ce dernier est plus important au pied de chargement de la vis, d'autres disposent à cet endroit de spires plus rapprochées ou se privent de pa- liers intermédiaires pour, selon le constructeur, réduire la casse des grains. Mais le filet, en raison d'un frottement plus important sur le tube, s'use plus rapidement.
Le convoyeur à bande, qu'il soit sous tube ou non, assure un transport plus doux pour le grain. Le tapis à surface lisse est difficilement compatible avec le transport de céréales dès lors que le plan est incliné. Il faut alors lui préférer un tapis à chevrons ou à barrettes pour ne pas pénaliser le débit de l'appareil. Cependant, il ne faut pas compter incliner un convoyeur à tapis comme une vis sur chariot. Une pente de l'ordre de 30° semble souvent raisonnable. Pour vider à une hauteur élevée, dans une cellule par exemple, la vis sur chariot est donc à préférer si l'espace autour du stockage est limité. Attention toutefois, car le débit d'une vis est, lui aussi, fonction de la pente. Ainsi, il est divisé par deux entre une position à l'horizontale et une pente de 75°.
Un caisson de déchargement placé sous la benne
La trémie d'alimentation du pied de la vis ou du chariot peut revêtir de multiples formes et différentes dimensions. Le chargement avec un godet oblige à disposer d'un large bac pour alimenter la vis ou, dans le cas d'un convoyeur à bande, de ridelles disposées sur une longueur suffisante de tapis. Une hauteur élevée de la trémie risque de gêner ou même d'empêcher le déchargement de la benne.
Des systèmes de convoyage à vis ou à bande sous tube peuvent alors être employés pour faire l'intermédiaire. Ils sont aussi équipés d'une trémie. Mais celle-ci mesure entre 20 et 40 cm de haut, ce qui lui permet de se glisser plus facilement sous l'arrière de la benne. Leur tube d'environ deux mètres de long alimente le pied du convoyeur ou de la vis jusqu'à une hauteur de 1,80 m pour certains d'entre eux. Montés sur roulettes, ils offrent aussi l'avantage de pouvoir être placés sur presque tout le tour du pied de l'appareil de convoyage. Une telle articulation facilite aussi le déchargement d'une benne dans un endroit exigu.
A l'autre bout du tapis, le convoyeur à bande peut certaines fois être doté d'un tapis lanceur de grains. Ce système permet d'augmenter le dégagement devant les roues mais aussi de modifier le point de chute du grain en allant vers l'avant comme sur les côtés de certains convoyeurs. Les vis sur chariot, elles, peuvent être simplement équipées d'une goulotte multiposition. Pour faire face au risque de bourrage, certaines d'entre elles disposent à leur extrémité d'un chapeau qui se déboîte pour laisser échapper le grain. D'autres vis sur chariot disposent d'une petite porte sur le côté de la goulotte, qui s'ouvre sous la pression du grain.
Attention aux risques de basculement
La portée de la vis sur chariot ou du convoyeur à bande prend toute son importance au moment de réaliser un tas de plusieurs mètres dans un stockage à plat. Elle est alors régie par le dégagement devant les roues. Pour cela, la longueur de vis ou de tapis entre le point de chute et les roues est poussée à son maximum, en préservant une bonne répartition des masses de l'appareil à vide comme à charge, du moment que celle-ci est répartie sur toute la longueur. Il arrive encore que ces outils, et plus particu- lièrement le convoyeur, basculent vers l'avant si l'utili- sateur n'y prend garde.
Ainsi la fermeture soudaine de la trappe de la benne peut entraîner un déséquilibre de la machine. En effet, si le tapis continue à avancer et que sa base n'est pas réapprovisionnée rapidement, la masse de grain va progressivement alourdir le bout du tapis et faire basculer l'ensemble vers l'avant.
Manoeuvres et déplacements facilitésDans le cadre d'un achat à plusieurs, l'engin de manutention est appelé à voyager régulièrement entre les exploitations. Pour éviter des désagréments tels que la détérioration des roulements ou la casse d'une jante, il convient de veiller à ce que le chariot soit doté de pneumatiques prévus pour supporter le poids de l'appareil quelles que soient les contraintes de la route. Les roues non gonflables ne doivent donc servir que pour les quelques manoeuvres dans la cour, où les sollicitations sont bien moins importantes. A cette occasion, certaines vis sur chariot et convoyeurs à bande sont dotés d'une béquille à roue pivotante ou de roulettes sous le caisson pour rendre les manoeuvres moins pénibles pour une personne seule. Certains appareils peuvent même disposer de roues pivotantes au niveau du chariot afin de faciliter leurs déplacements latéraux dans un stockage à plat. |