Sur les cultures de blé, les derniers apports d'engrais azoté prennent une importance de tout premier ordre car ils conditionnent la qualité de la récolte. De plus, un excès de fertilisation peut entraîner la verse et parfois polluer. Un épandage irrégulier d'engrais de fond a des conséquences moins spectaculaires, mais il réduit également l'efficacité de l'opération. Or la diversité des engrais impose d'adapter le débit. Un étalonnage est par conséquent nécessaire pour obtenir un réglage propre à chaque type d'engrais. Il consiste à faire couler l'engrais dans un seau pendant une durée connue, puis de peser la quantité recueillie. Des tableaux ou des abaques indiquent alors quel réglage choisir pour atteindre la dose souhaitée par hectare. L'étalonnage apporte une précision suffisante à condition de le répéter fréquemment pour tenir compte de l'hétérogénéité des lots d'engrais. En revanche, il ne présage pas de la répartition. Seule la disposition de bacs sur la largeur de travail peut la contrôler.
L'étalonnage est plus ou moins aisé selon la conception de l'épandeur. Des réglages à commande électrique associés à un boîtier électronique le simplifient. Complétés d'un capteur de vitesse, ils permettent même de réaliser un débit proportionnel à l'avancement (DPA) électronique. Ces systèmes sont plus simples que les DPA mécaniques car ils n'augmentent pas le nombre de pièces en mouvement. En ajoutant la pesée, les constructeurs vont encore plus loin et proposent l'automatisation totale de cet étalonnage, qui permet alors de comparer en cours de travail la dose épandue à la consigne, à l'image des régulations de pulvérisateurs. Cette technique, dont le coût est d'environ 17.000 F, ne constitue pas un investissement rentable pour toutes les utilisations.
Concernant les dispositifs pour les bordures, chacun des constructeurs y va de son système pour trouver une alternative au changement de disque. Les solutions sont des compromis entre le respect de la dose jusqu'au bord et l'absence de projection au delà.