En 2020, la création du Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP) révolutionne la reconnaissance des agriculteurs malades suite à leur utilisation de produits phytosanitaires. La reconnaissance en maladie professionnelle leur permet de percevoir une indemnisation et leur ouvre divers droits.
Mais entre la méconnaissance des médecins, les procédures administratives complexes et une communication insuffisante sur leurs droits, les victimes de maladies professionnelles en lien avec les produits phytosanitaires font face à un véritable parcours du combattant pour faire reconnaître leur maladie.
Loin de l’archétype « anti-phytos » qui leur est parfois attribué, les victimes doivent s’accommoder d’une position délicate, coincées entre l’incarnation d’un risque sanitaire et la volonté de ne pas nuire au monde agricole. Quatre d’entre eux témoignent dans ce dossier :
- Danièle Godefroy, dont le mari agriculteur est décédé des suites de sa maladie ;
- Jean-Noël Giraud, ancien éleveur, atteint d’un cancer du sang ;
- Antoine Lambert, céréalier, lui aussi victime d’un cancer du sang ;
- Maurice Baudouin, salarié agricole à la retraite, souffrant d’un cancer de la prostate.
L’association Phyto-victimes les a accompagnés, véritable lumière dans le tunnel administratif et dans l’acceptation de la maladie.