Avec une demi-taille de plus, la Juwel 8 se démarque par son gabarit. Munie d’une conception plutôt classique, elle comprend une belle finition et un certain soin du détail.
Pour ce comparatif, Lemken nous a proposé sa Juwel 8 UV. Prévue pour des tracteurs jusqu’à 320 ch, son gabarit est un petit cran au-dessus de la plupart des protagonistes. Bordée par la Juwel 7 et la Juwel 10, la 8 peut être déclinée de 3 à 7 corps et dans des versions hors-raie. C’est l’un des deux modèles de notre test équipé de versoirs à claire-voie.STRUCTURENotre Juwel 8 est construite autour d’une seule poutre en 140 x 140 mm. Elle intègre un entre corps de 100 cm et un dégagement sous age de 80 cm. Une grande partie de la machine est assemblée grâce à des boulons, ces derniers étant d’ailleurs omniprésents.La tête d’attelage reçoit une fusée de 120 mm de diamètre. Cette dernière n’est pas soudée, mais emmanchée à chaud. Elle est pleine et l’ensemble des flexibles passe donc à l’extérieur. Le système de largeur variable est apparent et monté autour de la poutre principale. D’ailleurs, les axes du système ne traversent pas cette poutre mais sont placés sur le côté. Les versoirs de notre Juwel 8 sont des Dural à claire-voie. Leurs lames possèdent un montage évasif pour éviter que des cailloux se bloquent dedans. Contrairement aux versions Duramaxx, les Dural ont encore besoin d’outils pour être changés. Les rasettes sont des modèles polyvalents DS.Les pointes, intégrées dans les socs, ne sont pas réversibles. Ces deux pièces ont la particularité d’être rechargées au tungstène. Le contre-sep est réversible selon quatre positions. Le tout est protégé par la sécurité non-stop hydraulique OptiStone. Chaque corps comprend un vérin taré à la même pression et relié à trois accumulateurs. La pression de déclenchement peut être ajustée avec un distributeur et un manomètre. En complément, les étançons sont munis d’une seconde sécurité par boulon de cisaillement.Atteler notre Juwel a été plutôt simple. Si les flexibles sont bien rangés dans leur magasin, nous avons aussi apprécié, au moment de les brancher, la présence de poignées et d’un code couleur. Ce dernier est renforcé par une lettre et un chiffre dont la signification est présente sur la machine, pour éviter toute erreur.RÉGLAGEUne fois dans notre parcelle, nous commençons les réglages. L’ajustement de l’aplomb est mécanique, via un système de butées montées sur pas de vis. Nul besoin d’outils ou de se baisser sous la charrue, deux grosses molettes sont présentes de part et d’autre de la tête d’attelage. Plutôt efficace, ce système est cependant dépourvu de réglette, nous devons donc mesurer la position de la butée pour la répercuter de l’autre côté.Cette charrue comprend une conception avec un parallélogramme entre la tête d’attelage et le châssis principal. Le réglage hydraulique du premier corps ne vient donc pas modifier la ligne de traction. Cette dernière peut être ajustée mécaniquement avec un tirant muni d’un pas de vis. Le tout est situé au même endroit et baptisé OptiQuick.Lemken a pris le soin de disposer à cet endroit, un autocollant rappelant quels ajustements faire, en fonction de l’anomalie que l’on constate au travail. Difficile de se tromper !Le réglage hydraulique de la largeur variable est accompagné d’une belle réglette en métal, bien lisible.La profondeur de travail, également hydraulique, est gérée par la roue de jauge. Le dispositif comprend également une réglette, graduée de 1 à 5. Nous terminons par le réglage des rasettes que nous réalisons sans outils. Un axe verrouillé par une goupille maintient la rasette. Il nous suffit de le déplacer avec cette dernière dans l’un des 7 trous prévus pour modifier la profondeur. Le plus dur reste peut-être de maintenir la rasette au moment de remettre l’axe.Notre Juwel 8 est munie d’une position transport. Pour l’activer, nous déverrouillons le loquet sur la tête, qui va venir maintenir la machine en papillon en lançant un cycle de retournement. Le reste des modifications se fait sur la roue. Il faut notamment décrocher le vérin de profondeur, puis pousser le support de la roue d’un quart de tour, pour le reverrouiller dans sa position transport. Pour éviter au vérin d’être libre, nous pouvons le fixer au support de roue pendant le transport. Une fois les étapes connues, la transformation reste abordable. Nous prenons juste soin de relever suffisamment la charrue pour éviter à la béquille de toucher le sol. Bilan des courses, la Juwel est une charrue bien née et efficace, sans fioritures ni mauvaises surprises.LES PLUSRéglage précis et rapideQualité de finition et soin du détailAide pour les réglagesLES MOINSBéquille un peu basse au transportPointes et socs non réversiblesNombre de graisseurs sur les sécurités