De conception assez classique, la Rover se démarque par sa compacité et sa simplicité. L’ensemble est pimenté de quelques originalités intéressantes.
C’est l’une des deux machines françaises de notre comparatif qui s’avance, construite dans l’usine de Montfaucon-Montigné (Maine-et-Loire). La série 60, c’est le cœur de gamme de chez Grégoire Besson. Elle se présente ici en 5 corps, décomposés en modules 3+2. C’est également l’un des deux modèles de notre test qui ne possède pas de position de transport.STRUCTURENotre Rover 60 est dédiée à des tracteurs entre 125 et 215 ch et possède également des versions en 4 et 6 corps. Elle reçoit une poutre principale en 140 x 140 mm avec un entre corps de 90 cm et un dégagement sous bâti de 85 cm. Sa conception est plutôt compacte, avec un premier corps proche du tracteur et donc un porte-à-faux limité. Ce modèle est composé de sous-ensembles majoritairement soudés. La base de la tête d’attelage comprend une pièce moulée, qui réalise des chappes pour les bras inférieurs. Cette tête se démarque également avec son système de suspension hydropneumatique au niveau du troisième point, dont la pression est réglable. Elle reçoit une fusée creuse, où passent les différents flexibles hydrauliques. Au moment d’atteler la machine, nous avons dû composer avec la suspension de la tête d’attelage pour mettre en place notre troisième point. En effet, cette dernière limite un peu l’espace au-dessus des trous d’attelages, eux-mêmes imbriqués dans une autre pièce métallique. Au moment de raccorder les distributeurs, un code couleurs nous facilite les repères, dommage que les flexibles soient dépourvus de poignée. La tringlerie du système de largeur variable est montée à l’extérieur, elle est donc facilement accessible. Les étançons sortent du lot, car ils ne sont pas verticaux mais légèrement penchés vers l’intérieur de la machine. Avec ce montage, le constructeur recentre le point de traction sur l’age et revendique un effort de traction plus faible.Au bout, les pièces travaillantes sont principalement boulonnées. Les contre-seps sont réversibles et symétriques. Ils peuvent donc être utilisés sur les corps du haut comme du bas. La particularité ici, c’est l’absence de pointes. Elles sont remplacées par des carrelets. C’est une barre de 35 x 35 mm et 90 cm de long, montée dans un tube carré et verrouillée par un boulon. Lorsque l’usure est trop importante, il suffit donc de l’avancer jusqu’à la position suivante.Du côté de la sécurité non-stop, chaque versoir reçoit la même pression de déclenchement. Nous pouvons adapter celle-ci avec un flexible et un manomètre. L’age est monté sur 4 rotules permettant un mouvement dans les 4 directions. De plus, la sécurité possède une tringlerie composée de deux articulations pour relier l’age au bâti, limitant les risques de casse en cas de grand débattement.AU TRAVAILNous partons régler notre charrue. La Rover utilise seulement 3 distributeurs double effet alors qu’elle possède 4 fonctions hydrauliques. Aucun tour de magie ici, mais un petit boîtier électrique qui prend place en cabine. Nous choisissons, depuis ce dernier, l’une des deux fonctions : le décalage du premier corps ou la profondeur de travail. Le retournement et la largeur variable occupent les 2 autres distributeurs.La Rover comprend un parallélogramme parfait entre l’attelage et le bâti. Le réglage du premier corps est plutôt simple et ne modifie pas le dévers. De belles réglettes sont présentes à l’avant de la machine pour contrôler le déport et la largeur de travail.Le dévers peut être ajusté mécaniquement avec un tirant.Pour la profondeur, la roue est montée sur un vérin. Une réglette est présente sur ce dernier.Pour ajuster l’aplomb, la Rover est la seule charrue qui ne propose pas une solution avec un pas de vis, mais a recours à des jeux de cales. Un peu moins fin, ce réglage par cales a l’avantage d’être facilement transposé d’un côté à l’autre. Un magasin avec deux modèles d’épaisseurs est présent sur la tête d’attelage. Leur mise en place s’effectue facilement et sans outil.Les rasettes sont maintenues dans un tube carré et verrouillées par un boulon. Le tout est boulonné sur l’age par une bride. Leur réglage en hauteur et en profondeur se fait donc avec un jeu de clés.Si la roue de terrage est bien hydraulique, elle est dépourvue, comme le reste de la charrue, d’une position de transport. Cette dernière est l’une des rares options absentes sur notre modèle. Dans l’ensemble la mise en route de cette machine a été simple. Nous prenons alors le temps de tester ses possibilités. Par exemple en décalant au maximum le premier corps de la Rover, qui se trouve alors dans la raie. Une solution simple pour affronter un passage plus dur.LES PLUSMachine compacte et originaleFacilité de réglagePossibilité d’effacer complètement le premier corpsLES MOINSPas de position transportTête chargée, ne facilitant pas l’attelageAbsence de poignées sur les prises hydrauliques