Les importations françaises d’engrais en provenance de la Russie « ont bondi de plus de 80 % » en deux ans, s’alarme l’Union des industries de la fertilisation (Unifa) dans un communiqué de presse diffusé le 27 janvier 2025. Elles sont passées de 402 000 tonnes en 2021 à 750 000 tonnes en 2023 d’après les chiffres des Douanes françaises relayés par l’Unifa. Et ce « malgré le cadre de sanctions économiques européennes contre la Russie ».
Une dépendance « alarmante et préoccupante »
Les interdictions de commerce établies à l’encontre de la Russie excluent les engrais. L’Unifa « tire la sonnette d’alarme face à l’explosion » de ces volumes, et estime qu’il « est impératif d’agir sans délai afin de consolider la souveraineté de l’Union européenne ». Selon l’association, il s’agit d’une dépendance « alarmante et préoccupante ».
L’Unifa demande l’activation de « mesures urgentes à prendre sans impacter les conditions d’approvisionnement des agriculteurs », en particulier pour protéger les industriels et renforcer leur compétitivité. Elle précise que les coûts de production des engrais sont « bien inférieurs en Russie, dus à un accès avantageux au gaz naturel ».
Cela génère « une distorsion économique qui contraint les industriels français de la fertilisation à réduire leur activité, à restructurer leurs sites, mettant en péril des centaines d’emplois ».