En juin dernier, lors de ses précédentes estimations, la FAO prévoyait déjà une production mondiale record de céréales pour la campagne de 2025-2026, à 2 911,4 millions de tonnes. Le 4 juillet 2025, elle a revu ce chiffre à la hausse, le portant à 2 925,4 millions de tonnes. C’est 2,3 % au-dessus du niveau de la campagne de 2024-2025.

Des récoltes revues à la hausse

« On prévoit une augmentation de la production de toutes les principales céréales, la hausse la plus forte en glissement annuel (en pourcentage) devant concerner le maïs et la plus faible le blé, détaille la FAO. Les productions de maïs, de riz et de sorgho devraient toutes atteindre un nouveau niveau record. »

Cette révision à la hausse concerne donc à la fois le blé, les céréales secondaires et le riz. Dans ses nouvelles prévisions publiées le 4 juillet, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévoit une production mondiale de blé de 805,3 millions de tonnes, au lieu des 800,1 millions de tonnes attendues dans le bulletin de juin.

« L’augmentation entre les [prévisions de juillet et juin] résulte principalement de données officielles récentes de l’Inde et du Pakistan qui indiquent des rendements plus élevés que prévu, notamment en Inde où la production devrait attendre un niveau record », précise la FAO.

La production de céréales secondaires, incluant le maïs, l’orge et le sorgho, atteindrait 1 564,5 millions de tonnes, progressant de 3,5 % par rapport à 2024, principalement tirée à la hausse par le maïs. Pourquoi ? À cause de « l’augmentation des rendements […] au Brésil et […] des superficies supérieures aux prévisions en Inde. »

Ces révisions à la hausse ont plus que compensé les baisses attendues en Ukraine « où, s’ajoutant aux effets du conflit, la sécheresse pèse sur les perspectives de rendement, ainsi que dans l’Union européenne, du fait d’une légère révision des superficies plantées. Des conditions plus chaudes et plus sèches que la moyenne sont attendues […] dans certaines régions de l’hémisphère Nord, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le potentiel, en particulier pour le maïs, dont les semis sont presque terminés. »

Quant à la récolte de riz, elle se hisserait à 555,6 millions de tonnes, en hausse de 1 % par rapport à la campagne de 2024-2025.

Des stocks en fin de campagne qui augmentent

Du côté de l'aval, la FAO révise aussi à la hausse ses prévisions pour l’utilisation des céréales : 2 900,2 millions de tonnes au lieu des 2 898,2 millions de tonnes prévues en juin. C’est 0,8 % au-dessus du niveau de la campagne de 2024-2025, mais inférieur à la production attendue pour cette campagne.

Les volumes concernés par le commerce international atteindraient 486,9 millions de tonnes, contre 481,2 millions de tonnes en 2024-2025. Les échanges mondiaux de maïs reculeraient, ceux d’orge et de sorgho progresseraient, tout comme ceux de blé. Quant aux stocks de fin de campagne, ils augmenteraient de 19,6 millions de tonnes pour terminer à 889,1 millions de tonnes.