Alors que les estimations de la récolte céréalière française décroissent de jour en jour, le chiffrage des conséquences économiques débute. Dans un communiqué de presse diffusé ce 2 août 2016, le cabinet Agritel annonce une perte moyenne de 60 000 € pour toute exploitation céréalière de 120 ha, conséquence des intempéries de mai juin dernier.
« D’après nos données, nos calculs et sur la base des cours actuels pour un blé tendre aux normes, le chiffre d’affaires atteindrait seulement 740 €/ha. Cela est bien loin des 1 480 €/ha qu’il faut en moyenne pour couvrir l’ensemble des charges d’une exploitation et prélever une rémunération de subsistance », lance Miche Portier, le directeur général d’Agritel.
Les aides compensatoires ne suffiront pas
Les aides compensatoires européennes ne suffiront pas : « les céréaliers français accuseront un déficit minimum de 500 €/ha », poursuit Agritel. Notons que ces chiffres ont été calculés pour un prix du blé « payé aux normes », le déficit sera plus important pour du blé fourrager, « ce qui affectera malheureusement la majorité des producteurs », déplore Michel Portier.
Agritel confirme une baisse de la production de blé française qui passerait sous la barre des 30 millions de tonnes, mais estime qu’il « est encore trop tôt pour déterminer précisément la production française 2016 ».