Contradiction ? « Le coût de la tonne de gaz s’envole et les consommations augmentent, notamment en poulet lourd pour limiter le taux de pododermatite. Pourtant, les ventes d’échangeurs récupérateurs de chaleur (ERC) diminuent dans la région, après un fort engouement entre 2009 et 2013 », observe Christian Nicolas, conseiller avicole à la chambre régionale d’agriculture de Bretagne (Crab).
La Crab a réalisé une enquête en ligne auprès des utilisateurs d’ERC. Les retours concernent trente-six bâtiments, d’une surface moyenne de 1 320 m², en production de poulet et en ventilation majoritairement statique. Vingt-neuf de ces bâtiments ont plus de vingt-cinq ans.
Économies sur le chauffage
Les éleveurs interrogés estiment économiser entre 20 et 30 % de chauffage avec les ERC. On observe toutefois une consommation électrique supplémentaire, puisque chaque ERC est équipé de deux moteurs.
Tous s’accordent à dire que l’hygrométrie est nettement améliorée. Une meilleure qualité de la litière est aussi observée, gage d’un moindre taux de pododermatites.
Les points négatifs restent le lavage et le vieillissement des appareils. « Le piégeage des poussières est le principal grief », indique le conseiller. D’après l’enquête, seuls 57 % des utilisateurs préconiseraient leur modèle d’échangeur. Sur le marché, certains matériels ont été adaptés : ils disposent du décolmatage automatique des filtres, d’un filtre avec nettoyage automatique et des options de chauffage.
Isabelle Lejas
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