Toutefois, est-ce dû au niveau de prix élevé pratiqué actuellement, l’Égypte n’a finalement acheté jeudi « que 175 000 tonnes de blé », russe en l’occurrence, « sans surprise », a souligné le cabinet Agritel dans une note publiée vendredi. « Vu le faible volume contracté, il est probable que l’Égypte revienne assez rapidement aux achats », a estimé Agritel. La Corée du Sud et Taïwan ont acheté respectivement 80 000 tonnes et 82 200 tonnes de blé meunier américain.
« Aujourd’hui, on a des prix très intéressants pour les agriculteurs, comme pour les vendeurs, les offres sur le marché sont faibles », a souligné un courtier ayant requis l’anonymat, qui ajoutait que, compte tenu de la grosse demande et de l’offre faible, notamment pour le blé et pour l’orge, les primes portuaires pratiquées par rapport au marché à terme, dans les ports français, sont actuellement élevées.
Du côté du maïs, « la configuration est un petit peu différente », selon ce courtier, qui a évoqué « de la rétention du côté des agriculteurs ». Les récoltes ont été cette année plus importantes que l’an dernier, mais « tous espèrent que le maïs, qui a un train de retard par rapport au blé en termes de prix, s’améliore ». Si la demande est très présente, et si « ce côté spéculatif peut s’entendre », il a rappelé quelques limites à ce raisonnement.
- D’une part, le maïs français s’exporte très peu, les maïs polonais ou de la région de la mer Noire étant « plus intéressants » en termes de prix.
- D’autre part, pour les fabricants d’aliments du bétail, l’utilisation de maïs, moins protéiné que le blé ou l’orge, doit être compensée par du colza ou du soja, actuellement très coûteux, ce qui efface l’avantage concurrentiel du maïs.
- Enfin, il a rappelé « l’épée de Damoclès » que constitue l’épidémie d’influenza aviaire qui menace le débouché important pour le maïs que sont les élevages de volailles.
Vers 17h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 50 centimes sur l’échéance de décembre, à 212 euros, et de 50 centimes également sur l’échéance de mars, à 210,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, gagnait 1 euro sur janvier, à 195,50 euros, et 75 centimes sur mars, à 194,25 euros.