Dans sa lettre quotidienne, Agritel souligne un « rebond des cours du blé ». Ainsi, le mercredi 15 mars 2023, la tonne de blé a clôturé à 272,00 euros (+2,75 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 269,00 euros sur celle de septembre (+3,50 euros). La tonne de maïs, quant à elle, terminait la séance à 265,50 euros (+0,75 euro) sur l’échéance de juin, et à 266 euros (stable) sur celle d’août.

Selon le cabinet, cette hausse s’explique par le rebond de l’activité à l'exportation et le repli de l’euro. « De plus, les turbulences sur les marchés des actions et globalement financiers incitent les fonds à alléger leurs positions sur ces deux secteurs, à la faveur de valeurs refuges comme les commodités agricoles et le dollar », complète le cabinet.

Corridor en suspend

« À cela s’ajoutent les discussions qui perdurent entre l’Ukraine et la Russie sur le prolongement du corridor, l’Ukraine souhaitant un accord sur quatre mois, voire un an et la Russie pour seulement 60 jours. »

Toutefois, jeudi 16 mars 2023, peu après 11h00 sur Euronext, la tonne de blé perdait 2 euros sur l’échéance de mai, à 270 euros, et 1,75 euro sur celle de septembre, à 267,25 euros. La tonne de maïs perdait, quant à elle, 1,25 euro sur l’échéance de juin, à 264,25 euros, et 0,75 euro sur celle d’août, à 265,25 euros.

Dans son dernier bulletin sur l’offre et la demande mondiale de céréales, la FAO prévoit une récolte de blé de 784 millions de tonnes en 2023, soit le deuxième plus gros volume de l’histoire.

Surfaces de maïs aux États-Unis

Aux États-Unis, « les opérateurs vont se focaliser sur le rapport de l'USDA [ministère américain de l’Agriculture] du 31 mars prochain », souligne Agritel. Celui-ci donnera ses premières estimations sur les intentions de semis en maïs, « avec un chiffre attendu autour de 92 millions d’acres », estime le cabinet.

Les cours du maïs outre Atlantique bénéficient de « perspectives de baisse de production à venir sur l’Ukraine, et d’activité à l'exportation soutenue, notamment vers la Chine », complète-t-il. La production d’éthanol était par ailleurs en hausse.

Les cours du blé, quant à eux, progressent « notamment à la faveur de rachats de positions shorts et d’incertitudes sur le prolongement du corridor en mer Noire. »