La jeune entreprise française Veragrow lance son lombricomposteur à flux continu. Cette machine s’étend sur une longueur de 25 m et assure une gestion quasi automatisée de matières organiques valorisées en lombricompost. L’outil peut traiter environ 100 t de matière organique par an.
4 h / semaine
Il est composé d’un bol mélangeur qui homogénéise les intrants et d’un convoyeur qui place le mélange dans une trémie mobile. Cette dernière se déplace le long d’un rail et épand une fine couche homogène sur les 25 m de la ligne. Les seules tâches à effectuer sont le remplissage du bol mélangeur et la récupération du lombricompost. Veragrow évoque une demande en main-d’œuvre de quatre heures par semaine.
Les bacs d’un peu plus d’1 m de profondeur cumulent environ 20 millions de vers de terre. Ce sont eux qui transforment la matière organique entrante en un amendement riche en nutriments et débarrassé de risque de phytotoxicité. Ce lombricompost tombe sur un tapis convoyeur qui le ramène en bout de ligne. La quantité de produit sec et mature obtenu correspond à environ un tiers de la masse brute de matière fraîche entrante.

Du fumier aux déchets de cuisine
La méthode a l’intérêt de ne pas produire de méthane ni d’oxyde d’azote. Il n’y a pas non plus de montée en température. Le dispositif de Veragrow est à destination des agriculteurs comme des collectivités, des agro-industries ou des stations d’épuration. Il peut être utilisé tant pour la valorisation de fumier que de digestats de méthanisation ou de biodéchets divers, comme ceux de cuisine par exemple. Au 1er janvier 2024, la loi obligera le tri à la source des biodéchets pour les entreprises et les collectivités, et les particuliers devront avoir la possibilité de faire ce tri. Le lombricompostage sera l’une des voies de valorisation de ces matières organiques.