Le salon Agritechnica devait se tenir la semaine prochaine à Hanovre mais a finalement été annulé en raison de la situation sanitaire. Cette année, le salon, c’est sur lafranceagricole.fr et nous vous dévoilons les produits qui auraient dû être lancés lors de ce carrefour mondial du machinisme agricole.

 

Les semoirs, tout comme les matériels de désherbage mécanique, sont les outils dont le prix moyen a le plus augmenté au cours des dix dernières années. Il faut reconnaître que le cœur de gamme a beaucoup évolué, avec une utilisation croissante de l’électronique et l’intégration d’un large panel d’outils de travail du sol sur les solutions combinées. Parallèlement, les agriculteurs augmentent leurs exigences sur la qualité du semis, en particulier lorsque le travail du sol est réduit, voire absent.

 

Dans ces conditions, les plus bricoleurs se lancent dans la fabrication de leur propre solution, comme nous l’avons constaté lors de notre concours agri-inventeurs. Mais il n’est pas donné à tous de s’aventurer dans la construction d’un outil aussi stratégique, et ce d’autant plus qu’avec la diversification des assolements, il faut désormais implanter des semences aussi diverses que des lentilles, des pois chiches ou du chanvre.

Un semoir pour tout faire

Plus que jamais, l’idée d’une machine unique pour remplacer le semoir en ligne et le monograine s’impose comme une évidence. Encore faut-il trouver une solution technique. Pöttinger en a proposé une dès 2017 avec le dispositif PCS Duplex Seed, qui permet à son semoir en ligne Aerosem d’implanter le maïs en rangs doubles. Horsch a aussi développé le principe du semis graine à graine de céréales avec son doseur Funck.

 

Cette année, c’est au tour de Väderstad de dévoiler sa solution, qui n’est pas une adaptation mais bien un nouveau semoir, le Proceed. Le constructeur suédois utilise une version adaptée du système de distribution Väderstad PowerShoot, présent sur les semoirs monograines Tempo.

Une troisième trémie

L’autre évolution notable sur les semoirs est l’arrivée d’une troisième trémie. La mise en place d’une trémie à deux compartiments était la grande nouveauté sur la plupart des stands d’Agritechnica 2019. Ce dispositif, devenu courant, permet d’apporter l’engrais dès le semis. Pourtant, avec la volonté de semer des plantes compagnes, de réaliser un mélange de variétés ou d’importer un antilimaces, le besoin d’une troisième trémie se fait sentir.

 

Plusieurs constructeurs proposent de compartimenter leur trémie en trois parties, ou d’ajouter un petit semoir supplémentaire. C’est le cas de Kverneland avec l’e-drill de 200 litres. L’ajout de cette petite trémie, conçue à l’origine pour semer avec un déchaumeur est une solution économique, mais elle impose souvent de monter un boîtier de pilotage supplémentaire en cabine, car ce type de semoir est rarement Isobus.

On ne descend plus de la cabine

Dans le secteur du travail du sol, la grande tendance de l’année est la généralisation des réglages hydrauliques. Selon les constructeurs, les chauffeurs souhaitent descendre de la cabine le moins possible.

 

L’augmentation du nombre d’accessoires sur les déchaumeurs et outils de préparation du sol, comme le rouleau de destruction des couverts, la herse à paille ou la herse de recouvrement, implique des réglages supplémentaires. Ceux-ci s’effectuent habituellement au moyen de brides à déplacer, avec au moins deux points de réglage par section, ce qui représente parfois six à huit postes pour un outil repliable de 6 mètres. Peu de chauffeurs prennent la peine d’effectuer ces ajustements. L’arrivée de l’hydraulique pour ces accessoires offre la possibilité de s’adapter aux conditions hétérogènes.

 

Retrouvez toutes les nouveautés des matériels de semis et travail du sol qui devaient être présentées sur Agritechnica.