Il a fait surélever son lit afin d’admirer la mer à tout instant. Georges Clemenceau n’a laissé aucun détail au hasard pour glaner toute la lumière de la vie, à l’aube de sa mort. Les chaises de sa dernière demeure font toutes face à l’océan Atlantique.

En 1920, le « Père la Victoire », ainsi surnommé pour son abnégation durant la Grande Guerre, cesse la politique et regagne sa terre natale. Il élit domicile à Saint-Vincent-sur-Jard, où il rassemble ce qui témoigne de son goût du voyage, de la chasse, de la lecture, du duel et de l’art asiatique.

Sa maison d’été sur la dune isolée grouille d’objets qui laissent à penser qu’il va rentrer. Même son jardin « impressionniste », créé avec l’aide de son ami Claude Monet, a été préservé. Acheté par l’État après sa mort en 1929, ce lieu révèle la vie d’un homme passionné. Rosanne Aries

Par le Centre des monuments nationaux. http://www.maison-de-clemenceau.fr