La filière de l’agneau des Pyrénées était réunie à Tarbes (Hautes-Pyrénées), du 5 au 8 juillet, lors du Salon international sur l’économie de la montagne. Son objectif est d’assurer aux éleveurs un prix rémunérateur pendant au moins trois ans, grâce à des débouchés stables, de redonner un élan à la profession et de lutter contre la délocalisation des zones fourragères. Mis en place par la Commission ovine des Pyrénées centrales (Copyc), ce projet a été étudié par l’organisme certificateur Ecocert. « Les produits issus du commerce équitable font partie des demandes croissantes des consommateurs et des distributeurs, indique Jérôme Vacquier, auditeur chez Ecocert. Ce concept, lié à un territoire, dispose d’un fort capital sympathie. »
Élevage en montagne
La démarche, portée par les éleveurs du groupement de producteurs Terre ovine, favorisera la conservation des races rustiques, développera le bio et favorisera l’entretien de la montagne. Il faudra revoir l’organisation de la collecte des animaux et de l’abattage. « Nous voulons mettre en place une Maison fédératrice, pour réunir les éleveurs, explique Fabienne Gilot, directrice de la Copyc. Cela permettrait d’éviter l’appropriation de la démarche par des acteurs non ancrés sur le territoire. »
Biocoop est prêt
Le label « équitable » ne peut s’obtenir sans l’engagement de ceux qui commercialisent les produits. Biocoop, notamment, est intéressé. « Nous passons des contrats de trois à cinq ans avec les producteurs et nous nous engageons sur les prix et les volumes, détaille Pierre Pujos, cogérant du magasin d’Auch (Gers). Les ventes en bio augmentent de 20 % par an. On pourrait doubler la production d’agneaux bio tous les cinq ans pour répondre à la demande. C’est énorme. Nous pouvons nous engager sur un prix pour l’agneau des Pyrénées bio, en l’adaptant selon la saisonnalité et les coûts de production. » Reçu cinq sur cinq par Joël Squizzato, président de Terre ovine : « S’il y a un prix en face, on aura de la production. »