Les éleveurs de volailles label rouge suivent depuis toujours le même fil conducteur : des races rustiques et un savoir-faire axé sur les grands espaces extérieurs. Dans le Sud-Ouest, la certification est le porte-drapeau de nombreux éleveurs avicoles, à l’image de Vincent Delest, cinquante-six ans, agriculteur à Herm, dans les Landes, chez qui le Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf) a organisé un point presse le 5 octobre.

10 500 poulets dans les pins

Le père de Vincent a démarré le poulet en liberté label rouge en 1975. Quand il reprend l’exploitation avec sa femme Mireille, l’aviculteur poursuit ce développement. « Nous élevons trois lots de 10 500 poulets par an, le double de ce que faisait mon père », indique-t-il. Les techniques de production sont similaires : pas de clôtures, des parcours arborés, des bâtiments mobiles de 60 m2 ouverts toute la journée et qui sont déplacés entre chaque bande, ou encore la fabrication d’aliments à la ferme à base de maïs produit sur l’exploitation et de soja acheté. Les souches sont les mêmes, du poulet jaune cou nu. Elles donnent des poulets de 2,2 kg de poids vif au moment de l’abattage, souvent à 90 jours. En plus de quarante ans, les matériaux et les outils ont bien sûr évolué. Ainsi, les bâtiments sont mieux isolés, ce qui améliore le confort des animaux comme celui des éleveurs. Vincent Delest possède un outil de travail fonctionnel, avec une bonne rentabilité, « d’autant plus que les ateliers sont amortis depuis longtemps ».

Le Synalaf a entrepris de mettre en avant cette qualité supérieure et ce savoir-faire des éleveurs sur les réseaux sociaux dans une campagne de communication baptisée « Label et la volaille ». Le syndicat cherche à se démarquer du poulet standard et autre poulet « sortant à l’extérieur », et à toucher une population – plutôt de trentenaires – sensible au développement durable, au bien-être animal et au respect de l’environnement. Hélène Quenin