restauration collective
L’origine des viandes à mentionner en 2022
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La restauration collective devra afficher l’origine de toutes les viandes servies dès 2022. Pour cette même date, les professionnels ont averti qu’ils n’atteindront pas les objectifs fixés par la loi Egalim.
Un décret est attendu « prochainement », qui rendra obligatoire la mention de l’origine de toutes les viandes dans la restauration dès 2022, a annoncé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, lors du salon Restau’Co à Paris le 8 septembre. Les cantines, les restaurants administratifs et les restaurants privés seront concernés, a-t-il précisé.
Désormais, la mention de l’origine concernera toutes les viandes : bovines, porcines, ovines et de volaille (et non plus seulement bovines). C’est le fruit d’un an de travail des équipes ministérielles : la Commission européenne, qui a la compétence sur la question de l’étiquetage des origines, a enfin donné son feu vert, après « un an de parcours du combattant », selon le ministre.
dynamique lancée
Julien Denormandie veut sensibiliser les consommateurs, pour créer une dynamique en faveur des produits locaux. « Quand les parents d’élèves verront que la cantine sert du poulet ukrainien ou brésilien, peut-être auront-ils un certain émoi et cela fera bouger les lignes », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, la moitié des viandes servies dans les cantines scolaires sont importées et davantage en volailles, selon le ministre. Mais ces importations diminuent : « S’il reste du chemin à parcourir en restauration collective, la dynamique a été enclenchée », s’est-il félicité.
Pour autant, les objectifs fixés par la loi Egalim, d’avoir 50 % de produits durables et de qualité dont 20 % en bio en restauration collective en 2022, ne seront pas remplis. « Je suis conscient qu’on n’y sera pas au 1er janvier. Mais nous devons mettre un coup d’accélérateur », a encouragé le ministre.
La loi Climat a relevé les ambitions pour 2024, avec 60% de viandes et poissons de qualité. Pour donner l’exemple, l’état s’est fixé un objectif de 100 % de ces produits dans les cantines de l’administration d’ici 2024.