Problèmes d’approvisionnement en gaz
des séchoirs à maïs à l'arrêt
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La pénurie de chauffeurs pour acheminer le gaz jusqu’à certains collecteurs perturbe le séchage des grains abondants et humides cette année.
Alors que les récoltes de maïs battent leur plein, l’inquiétude est réelle concernant le séchage des grains. Les volumes rentrés sont conséquents du fait de bons rendements et d’un important report de maïs ensilage. Et l’humidité des grains est élevée au vu du climat de l’année. Les organismes stockeurs, dont les installations sont raccordées au gaz naturel de ville, ne rencontrent pour l’instant pas de problèmes.
C’est plus compliqué pour les opérateurs alimentés par du propane en cuve, via un contrat avec un fournisseur (souvent propriétaire de cette cuve). Certains séchoirs sont ainsi à l’arrêt faute de gaz pour faire tourner les installations, comme en Bourgogne où une coopérative a dû stopper quatre séchoirs sur six pour au moins une semaine.
Chantiers retardés
Pour expliquer ces ruptures d’approvisionnement, les fournisseurs mettent en avant l’afflux de commandes dû à la hausse du prix du gaz et surtout un manque de chauffeurs qualifiés. Une situation problématique pour les agriculteurs qui sont arrêtés dans leurs chantiers de récolte de maïs et de semis des blés suivants, alors que la pluie a fait son retour.
L’AGPM (1) fustige le fait que les agriculteurs soient « injustement culpabilisés et laissés sans solutions pour sécher leurs récoltes ». « S’il y a un problème de chauffeurs pour l’approvisionnement en gaz, l’État doit être là pour en réquisitionner, plaide Daniel Peyraube, président de l’AGPM. Nous sommes dans une situation d’urgence, le maïs ne peut pas attendre. » Sous peine de voir la qualité se détériorer.
(1) Association générale des producteurs de maïs.