Prix du lait
La loi alimentation patine
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- Bel
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Pour la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), certains industriels et distributeurs n’ont pas joué le jeu de la loi alimentation.
Mais où est donc passée la philosophie des États généraux de l’alimentation ? À l’aube des négociations sur les marques nationales, cette question semble tarauder la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Promulguée en novembre 2018, la loi alimentation promettait un meilleur retour de la valeur aux éleveurs, notamment via l’inversion de la construction du prix du lait.
Inaction des « grands groupes »
La FNPL a recensé « un niveau de rémunération significativement en hausse des éleveurs dans les coopératives locales et régionales, et chez les industriels Bel et Savencia », mais dénonce l’inaction des « grands groupes ». « Ils auraient dû s’engager sur une hausse du prix payé aux producteurs et ensuite aller chercher de la valeur auprès des distributeurs », estime André Bonnard, secrétaire général de la FNPL.
Pour le syndicaliste, les industriels et les distributeurs se partagent les torts. « D’un côté, Lactalis a préféré les volumes à la valeur et, de l’autre, les distributeurs n’ont pas privilégié les transformateurs proposant les hausses de tarifs. »
Face au même constat sur les retombées de la loi alimen-tation, France OP Lait, la fédération des organisations de producteurs, dénonce les difficultés de « mise en œuvre opérationnelle de l’inversion de la construction du prix du lait » à partir des coûts de production. Les accords-cadres se faisant rares sur le terrain, l’association craint que les OP, « dans le flou », ne passent encore à côté des négociations commerciales. « Sans moyens additionnels, les OP auront de réelles difficultés à monter en puissance ainsi qu’à assumer l’ensemble de leurs missions. »