«Plus vite on s’arrêtera de grignoter des terres agricoles, mieux ça vaudra. » À l’occasion du Salon des maires, le 21 novembre à Paris, et face à une cinquantaine d’élus, Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, a rappelé la nécessité de limiter l’impact de l’expansion urbaine sur l’espace rural. Pour y arriver, il a appelé directement les maires à faire appel aux services des Safer et des Établissements publics fonciers locaux (EPFL) dans la réalisation de leurs opérations d’aménagement. Une véritable opération séduction, durant laquelle il a insisté, avec Alphonse Bellonte, président de l’association regroupant les vingt-trois EPFL et l’Office foncier de Corse, sur l’efficacité et la complémentarité des Safer et des EPFL en la matière.
« Relations tendues »
Une efficacité qu’a également saluée Jean-Bernard Sempastous, député des Hautes-Pyrénées. Même si le président de la mission parlementaire sur le foncier agricole, dont le rapport est attendu pour le 4 décembre, les a qualifiés « d’outils exemplaires contre le grignotage des terres », il n’a pas occulté pour autant les « tensions » qui existent entre les Safer et les EPFL dans certains territoires. Le député a d’ailleurs précisé que la grande loi foncière, espérée pour 2020, pourrait s’attaquer au sujet « en obligeant les structures à travailler ensemble ». En attendant, Emmanuel Hyest et Alphonse Bellonte ont signé une convention cadre nationale, visant à décliner « de manière opérationnelle » le partenariat entre les Safer et les EPFL.