La salle était comble, jeudi 16 mai, lors de la présentation du dernier rapport de l’OPECST (1), qui ne portait pourtant pas spécifiquement sur le glyphosate mais sur l’indépendance et l’objectivité des agences d’évaluation. L’OPECST s’est concentré sur l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) en France et en Europe, sur l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) et l’Echa (Agence européenne des produits chimiques). Les rapporteurs ont fait treize propositions pour « trouver le chemin de la confiance », dont la mise à disposition de l’intégralité des données figurant dans les dossiers soumis aux agences ou encore le renforcement de l’attractivité pour les scientifiques de participer à ces études.
Leurs travaux mettent malgré tout en avant l’exemple du glyphosate et les divergences de méthodologies qui existent. Le Centre international de recherche sur le cancer, qui l’a classé cancérogène probable, s’est ainsi concentré sur la seule question du danger, alors que l’Efsa a analysé le risque encouru, soit la combinaison du danger et de l’exposition.