Outre les problèmes de santé publique, « la progression inexorable de l’ambroisie peut avoir des impacts économiques et environnementaux », jugent l’association Stop Ambroisie et le Réseau biodiversité pour les abeilles. Alors qu’un courrier envoyé cet été au Premier ministre est resté sans réponse, les associations attendent une « réaction sans délai » du gouvernement pour obtenir des moyens de lutte efficaces. Au premier rang desquels les variétés. Car l’espèce invasive est devenue un « casse-tête agronomique », notamment dans les parcelles de tournesol. Or, l’oléagineux est « un garde-manger précieux pour les abeilles, qui en font leur miel, appuient les associations. Si des innovations variétales permettant un traitement [herbicide] en postlevée (VRTH) ont fait la preuve de leur efficacité [...], une menace administrative pèse sur la tête des agriculteurs. » Ces derniers pourraient en effet être obligés demain de déclarer les parcelles de tournesols VRTH. Ce qui pourrait détourner les producteurs de l’oléagineux, privant « les abeilles d’une ressource alimentaire indispensable ».