L’annonce tant espérée est tombée au moment où on ne l’attendait pas. La semaine dernière, la France agricole (1) dénonçait le projet d’autoroute A45, entre Lyon et Saint-Étienne, comme l’un des grands chantiers — mais non le seul — menaçant l’économie agricole d’un territoire dynamique… au nom de l’économie ! L’encre n’était pas sèche que la ministre des Transports annonçait l’abandon de ce projet, sur la table depuis plus de vingt ans. Le collectif d’opposants s’est félicité de cette victoire, qui sera totale avec l’abrogation de la déclaration d’utilité publique, valide jusqu’en 2020. Il regrette cependant que les alternatives au projet soient discutées en haut lieu « derrière des portes closes ». Et de rappeler que ce territoire est plus « qu’un couloir autoroutier et ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne » et « mérite des solutions pérennes », notamment pour accélérer la relocalisation de la production et freiner la consommation galopante de sols agricoles. B. Lafeuille