Seuls les dégâts causés aux cultures par du grand gibier (sangliers, cervidés) sont indemnisables. Déclarer les dégâts occasionnés par les oiseaux, lapins et autres gros ravageurs peut sembler une perte de temps. Il n’en est rien !
Le classement d’une espèce nuisible par le ministère de l’Environnement (1) doit être justifié. Il doit notamment s’agir d’une espèce « répandue » et à l’origine de « dégâts significatifs ». Or « en absence d’étude scientifique, les réponses faites par les maires, les piégeurs, les lieutenants de louveterie, les déclarations de dégâts faites par les agriculteurs constituent des indicateurs fiables », selon le Conseil d’État.
Afin de conserver le maximum de moyens de lutte, il est donc indispensable de remplir une déclaration dès que des dégâts sont observés sur une culture ou des installations. Et ce, quel que soit l’animal en cause : espèce déjà classée ou non, chassable ou non, protégée ou non… La déclaration doit être la plus précise possible, en allant jusqu’à une évaluation des pertes économiques ou du coût de la remise en état. Pour ces déclarations, vous pouvez vous tourner vers les organismes professionnels de votre département : chambre d’agriculture, syndicat, fédération de chasseurs…
(1) Seuls le sanglier, le lapin et le pigeon ramier peuvent être classés par le préfet (les autres espèces sont du ressort du ministre).